• Las du triste hôpital et de l’encens fétide
    Qui monte en la blancheur banale des rideaux
    Vers le grand crucifix ennuyé du mur vide
    Le moribond, parfois, redresse son vieux dos,

    Se traîne et va, moins pour chauffer sa pourriture
    Que pour voir du soleil sur les pierres, coller
    Les poils blancs et les os de sa maigre figure
    Aux fenêtres qu’un beau rayon...

  • Tout à coup et comme par jeu
    Mademoiselle qui voulûtes
    Ouïr se révéler un peu
    Le bois de mes diverses flûtes

    Il me semble que cet essai
    Tenté devant un paysage
    A du bon quand je le cessai
    Pour vous regarder au visage

    Oui ce vain souffle que j’exclus
    Jusqu’à la dernière limite
    Selon mes quelques doigts perclus
    Manque de moyens...

  • Des avalanches d’or du vieil azur, au jour
    Premier et de la neige éternelle des astres
    Jadis tu détachas les grands calices pour
    La terre jeune encore et vierge de désastres,

    Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
    Et ce divin laurier des âmes exilées
    Vermeil comme le pur orteil du séraphin
    Que rougit la pudeur des aurores foulées,

    L’...

  • Des avalanches d’or du vieil azur, au jour
    Premier et de la neige éternelle des astres,
    Jadis tu détachas les grands calices pour
    La terre jeune encore et vierge de désastres,

    Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
    Et ce divin laurier des âmes exilées
    Vermeil comme le pur orteil du séraphin
    Que rougit la pudeur des aurores foulées

    L’...

  • Au dessus du bétail ahuri des humains
    Bondissaient en clartés les sauvages crinières
    Des mendieurs d’azur le pied dans nos chemins.

    Un noir vent sur leur marche éployé pour bannières
    La flagellait de froid tel jusque dans la chair,
    Qu’il y creusait aussi d’irritables ornières.

    Toujours avec l’espoir de rencontrer la mer,
    Ils voyageaient sans pain,...

  • Au dessus du bétail ahuri des humains
    Bondissaient en clartés les sauvages crinières
    Des mendieurs d’azur le pied dans nos chemins.

    Un noir vent sur leur marche éployé pour bannières
    La flagellait de froid tel jusque dans la chair,
    Qu’il y creusait aussi d’irritables ornières.

    Toujours avec l’espoir de rencontrer la mer,
    Ils voyageaient sans pain,...

  • Au-dessus du bétail écœurant des humains,
    Bondissaient par instants les sauvages crinières
    Des mendiants d’azur damnés dans nos chemins.

    Un vent mêlé de cendre effarait leurs bannières
    Où passe le divin gonflement de la mer,
    Et creusait autour d’eux de sanglantes ornières.

    La tête dans l’orage, ils défiaient l’enfer :
    Ils voyageaient sans pains,...

  • Au-dessus du bétail écœurant des humains
    Bondissaient par instants les sauvages crinières
    Des mendieurs d’azur perdus dans nos chemins.

    Un vent mêlé de cendre effarait leurs bannières
    Où passe le divin gonflement de la mer
    Et creusait autour d’eux de sanglantes ornières.

    La tête dans l’orage ils défiaient l’Enfer,
    Ils voyageaient sans pains, sans...

  • Ta guenille nocture étalant par ses trous
    Les rousseurs de tes poils et de ta peau, je l’aime
    Vieux spectre, et c’est pourquoi je te jette vingt sous.

    Ton front servile et bas n’a pas la fierté blême :
    Tu comprends que le pauvre est le frère du chien
    Et ne vas pas drapant ta lésine en poème.

    Comme un chacal sortant de sa pierre, ô chrétien
    Tu rampes...

  • N.

    Tu vis ! ou vois-je ici l’ombre d’une princesse ?
    À mes lèvres tes doigts et leurs bagues et cesse
    De marcher dans un âge ignoré..

    H.

    De marcher dans un âge ignoré.....