• Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur,
    Un automne jonché de taches de rousseur,
    Et vers le ciel errant de ton œil angélique
    Monte, comme dans un jardin mélancolique,
    Fidèle, un blanc jet d’eau soupire vers l’azur !
    — Vers l’azur attendri d’Octobre pâle et pur
    Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie,
    Et laisse, sur l’eau morte où la fauve...

  • — « Sur les bois oubliés quand passe l’hiver sombre,
    Tu te plains, ô captif solitaire du seuil,
    Que ce sépulcre à deux qui fera notre orgueil
    Hélas ! du manque seul des lourds bouquets s’encombre.
      
    Sans écouter Minuit qui jeta son vain nombre,
    Une veille t’exalte à ne pas fermer l’œil
    Avant que dans les bras de l’ancien fauteuil
    Le suprême...

  • Surgi de la croupe et du bond
    D’une verrerie éphémère
    Sans fleurir la veillée amère
    Le col ignoré s’interrompt.

    Je crois bien que deux bouches n’ont
    Bu, ni son amant ni ma mère,
    Jamais à la même Chimère,
    Moi, sylphe de ce froid plafond !

     
    Le pur vase d’aucun breuvage
    Que l’inexhaustible veuvage
    Agonise mais ne consent,

    ...
  • Surgi de la croupe et du bond
    D’une verrerie éphémère
    Sans fleurir la veillée amère
    Le col ignoré s’interrompt.

    Je crois bien que deux bouches n’ont
    Bu, ni son amant ni ma mère,
    Jamais à la même Chimère,
    Moi, sylphe de ce froid plafond !

    Le pur vase d’aucun breuvage
    Que l’inexhaustible veuvage
    Agonise mais ne consent,

    Naïf...

  • Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème !

    Salut de la démence et libation blême,
    Ne crois pas qu’au magique espoir du corridor
    J’offre ma coupe vide où souffre un monstre d’or !
    Ton apparition ne va pas me suffire :
    Car je t’ai mis, moi-même, en un lieu de porphyre.
    Le rite est pour les mains d’éteindre le flambeau

    Contre le fer épais des portes du...

  • Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème !

    Salut de la démence et libation blême,
    Ne crois pas qu’au magique espoir du corridor
    J’offre ma coupe vide où souffre un monstre d’or !
    Ton apparition ne va pas me suffire :
    Car je t’ai mis, moi-même, en un lieu de porphyre.
    Le rite est pour les mains d’éteindre le flambeau
    Contre le fer épais des portes du...

  • Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change,
    Le Poëte suscite avec un glaive nu
    Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu
    Que la mort triomphait dans cette voix étrange !

    Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange
    Donner un sens plus pur aux mots de la tribu
    Proclamèrent très haut le sortilège bu
    Dans le flot sans honneur de quelque noir...

  • Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change,
    Le Poëte suscite avec un glaive nu
    Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu
    Que la mort triomphait dans cette voix étrange !

    Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange
    Donner un sens plus pur aux mots de la tribu
    Proclamèrent très haut le sortilège bu
    Dans le flot sans honneur de quelque noir...

  • Le temple enseveli divulgue par la bouche
    Sépulcrale d’égout bavant boue et rubis
    Abominablement quelque idole Anubis
    Tout le museau flambé comme un aboi farouche

    Ou que le gaz récent torde la mèche louche
    Essuyeuse on le sait des opprobres subis
    Il allume hagard un immortel pubis
    Dont le vol selon le réverbère découche

    Quel feuillage séché...

  • Le noir roc courroucé que la bise le roule
    Ne s’arrêtera ni sous de pieuses mains
    Tâtant sa ressemblance avec les maux humains
    Comme pour en bénir quelque funeste moule.

    Ici presque toujours si le ramier roucoule
    Cet immatériel deuil opprime de maints
    Nubiles plis l’astre mûri des lendemains
    Dont un scintillement argentera la foule.

    Qui...