•  
    Doux pasteur du troupeau des âmes,
    Qui conduis aux sources de Dieu
    Ces petits enfants et ces femmes
    Penchés aux coupes du saint lieu ;

    Semeur des célestes paroles,
    Qui sèmes la gerbe du Christ,
    Ce sénevé des paraboles,
    Dont le grain lève dans l'esprit ;

    Médecin d'intime souffrance,
    Qui les retourne et les endort...

  • La méditation en toi trouve un vrai sage,
    Et sans cloche pourtant tu frappes droit au cœur.
    Doux Mai, de nouveau viens apporter le bonheur
            À ma chaumine, à mon village,
    Et sur mon sablier glisse tes rayons d’or
         Avec plaisir, je le retourne encor !

        Doucettement la cloche du Dimanche
        À...

  • Et chaque fois que l’almanach

    Ramène en Flandre
    Et jour des Cendres
    Et Mardi gras,
    Les solennels boulangers sonnent,
    À coups de trompe au petit jour,
    Que leurs pains blancs, fourrés et lourds,
    Cuisent au four,
    Pour le bonheur et les amours

    Des petites et grandes personnes.

    ...
  •  
    Nul troupeau n’erre ni ne broute ;
    Le berger s’allonge à l’écart ;
    La poussière dort sur la route,
    Le charretier sur le brancard.

    Le forgeron dort dans la forge ;
    Le maçon s’étend sur un banc ;
    Le boucher ronfle à pleine gorge,
    Les bras rouges encor de sang.

    La guêpe rôde au bord des jattes ;
    Les ramiers couvrent les pignons ;...

  • Oh ! quand cette humble cloche à la lente volée
    Épand comme un soupir sa voix sur la vallée,
    Voix qu’arrête si près le bois ou le ravin ;
    Quand la main d’un enfant qui balance cette urne
    En verse à sons pieux dans la brise nocturne
                Ce que la terre a de divin ;

    Quand du clocher vibrant l’hirondelle habitante
    S’envole au vent d’airain qui...

  •  
    Le village s’endort en son nid de verdure,
    Une vague fumée encor monte des toits,
    Un indicible calme envahit la nature
    Et gagne lentement la campagne et les bois.

    Un grand nuage rouge égaré dans l’espace
    Jette de longs reflets sur les cieux assombris,
    Puis insensiblement il se fond et s’efface
    Dans le vague brouillard des crépuscules gris....

  •  
    À André Gide.

    Le vieux village était rempli de roses
    et je marchais dans la grande chaleur
    et puis ensuite dans la grande froideur
    de vieux chemins où les feuilles s'endorment.

    Puis je longeai un mur long et usé ;
    c'était un parc où étaient de grands...

  • Le village à midi. La mouche d’or bourdonne
                          entre les cornes des bœufs.
                          Nous irons, si tu le veux,
    Si tu le veux, dans la campagne monotone.

    Entends le coq... Entends la cloche... Entends le paon...
                          Entends là-bas, là-bas, l’âne...
                          L’hirondelle noire plane,
    Les...

  • Under a spreading chestnut-tree
      The village smithy stands;
    The smith, a mighty man is he,
      With large and sinewy hands;
    And the muscles of his brawny arms
      Are strong as iron bands.

    His hair is crisp, and black, and long,
      His face is like the tan;
    His brow is wet with honest sweat,
      He earns whate’er he can,...

  • Under a spreading chestnut-tree
      The village smithy stands;
    The smith, a mighty man is he,
      With large and sinewy hands;
    And the muscles of his brawny arms
      Are strong as iron bands.

    His hair is crisp and black and long;
      His face is like the tan;
    His brow is wet with honest sweat,—
      He earns whate’er he can,...