A Dieu vous dy, Muses Aoniennes,
Vos musemens m'ont par trop arresté.
Vos beaux guerdons sont-ce pas pauvreté,
Langueur, soucy, ennuys, travaux et peines 7
Et puis vantez vos eaux Pegasiennes !
Puis promettez une immortalité !
A Dieu, à Dieu : je n'ay que trop esté
Repeu du vent de vos promesses vaines.
Las ! qu'ay je dit ? ô Muses, revenez...
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Dis-moi, Vénus, pourquoi as-tu permis
Que celle-là que tant j'aime et pourchasse,
Que celle-là où j'ai tout mon coeur mis,
Cruellement me tienne telle audace ?
Fais, Vénus, fais que son beau teint s'efface,
Puisqu'alléger ne veut ma maladie,
Courrouce-toi, rends-la-moi enlaidie,
Tant qu'à aucun ne plaise à l'avenir.
Hélas ! Vénus n'en fais...