• Tu vivais tant ! Toujours dans le bois qui t’invite,
    Et jamais fatigué, haïssant de t’asseoir,
    On avait tant de peine à t’endormir le soir,
    Et ton sommeil d’oiseau se réveillait si vite !

    Tes nuits s’inquiétaient d’une haleine de l’air,
    Comme un canot tressaille encore dans la crique ;
    Chargé de vie hélas ! ton repos électrique
    Laissait à tes yeux...

  • J’ai perdu la forêt, la plaine
    Et les frais avrils d’autrefois.
    — Donne tes lèvres ! leur haleine,
    Ce sera le souffle des bois !

    J’ai perdu l’Océan morose,
    Son deuil, ses vagues, ses échos.
    — Dis-moi n’importe quelle chose,
    Ce sera la rumeur des flots !

    Sans repos, sans ombre amicale,
    Front lourd, sous le soleil, je fuis…
    — Oh !...