Tu dis que mon coeur est à jeun
De quoi jouer tout seul son rôle,
Et que mon regard ne t'enjôle
Qu'avec des infinis d'emprunt !
Et tu rêvais avoir affaire
À quelque pauvre in-octavo...
Hélas ! c'est vrai que mon cerveau
S'est vu, des soirs, trois hémisphères.
Mais va, l'oeillet de tes vingt ans,
Je l'arrose aux plus belles âmes...
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Les mains dans les poches,
Le long de la route,
J'écoute
Mille cloches
Chantant : " les temps sont proches ;
" Sans que tu t'en doutes ! "
Ah ! Dieu m'est égal !
Et je suis chez moi !
Mon toit
Très-natal
C'est Tout. Je marche droit,
Je fais pas de mal.
Je connais l'Histoire,
Et puis la Nature,
Ces foires... -
Ton geste,
Houri,
M'a l'air d'un memento mori
Qui signifie au fond : va, reste...
Mais je te dirai ce que c'est,
Et pourquoi je pars, foi d'honnête
Poète
Français.
Ton coeur a la conscience nette,
Le mien n'est qu'un individu
Perdu
De dettes.
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