• L’éloquence des nuits clignote sur Ithaque.
    Un chœur d’avènement palpite dans les bois.
    Sur les cadences d’huile une carène craque
    Puis le sable trahit des pas vus autrefois.

    La Reine, sur l’ivoire et l’argent de son thrône,
    Sculptée, enclose des douze agrafes d’or fin
    De son peplos, rêvant, hèle comme une aumône
    L’Absent au casque vif dont son vieux...

  • IX

    Elle est venue vers le palais
    — Le soleil se levait à peine —
    Elle est venue vers le palais
    Les chevaliers se regardaient
    Toutes les femmes se taisaient.

    Elle s’arrêta devant la porte
    — Le soleil se levait à peine —
    Elle s’arrêta devant la porte
    On entendit marcher la reine
    Et son époux l’interrogeait.

    ...
  • IV

    Je n'ai pas de palais épiscopal en ville,
    Je n'ai pas de prébende et de liste civile,
    Nul temple n'offre un trône à mon humilité,
    Nul suisse en colonel ne brille à mon côté,
    Je ne me montre pas aux gros yeux des ganaches
    Sous un dais, à ses coins ayant quatre panaches ;
    La France, même au fond de l'abîme, est pour moi...

  •  
    On a fait un palais avec des blocs de glace.
    Son portail est orné d’étranges frondaisons.
    Du sommet transparent de sa tour l’œil embrasse
    De séduisants aspects, d’immenses horizons.

    L’édifice a des tons d’agate ciselée.
    Il se rit des assauts que lui livre le vent ;
    Il nargue le soleil, et nulle giboulée
    Ne ternit son éclat radieux et mouvant...

  •  
        Les murs de ce palais sont d’ébène et d’ivoire
        Et les plafonds gemmés d’astres comme les cieux.
        Les esclaves y vont à pas silencieux
        Avec leurs pas très doux et leur face très noire.

        Et les cyprès aigus s’y dorent au couchant…
        On n’entend jamais plus la fuite d’or du sable
        Dans le lent sablier… car l’instant adorable...

  •  
        Puisque tu sus surprendre enfin mon cœur amer,
        Je te découvrirai mon palais sous la mer !
        Tu verras, comme on voit en des visions rares,
        Les étranges corails, les éponges bizarres !

        Je te découvrirai mes jardins, loin des vents,
        Où chaque fleur respire, où les fruits sont vivants.
        Puis tu verras les beaux poissons dont l’...

  • Ici la même symétrie
    A mis toute son industrie
    Pour faire en ce bois écarté
    Le Palais de la Volupté.
    Jamais le vague Dieu de l'Onde,
    Ni celui des clartés du monde
    N'entreprirent rien de plus beau
    Quand, sans trident et sans flambeau,
    D'une volonté mutuelle
    Ils mirent en main la truelle
    Et sous des habits de maçons,
    Employèrent en...

  • Je n'ai pas de palais épiscopal en ville,
    Je n'ai pas de prébende et de liste civile,
    Nul temple n'offre un trône à mon humilité,
    Nul suisse en colonel ne brille à mon côté,
    Je ne me montre pas aux gros yeux des ganaches
    Sous un dais, à ses coins ayant quatre panaches ;
    La France, même au fond de l'abîme, est pour moi
    Le grand peuple en travail d'où...

  • (Lettre IX)

    [...] Dans une île branlante, et de sable mouvant,
    Qui suit le cours des flots, et roule au gré du vent,
    Il se voit un Palais, sans règle et sans mesure,
    Mais d'une extravagante et bizarre structure,
    Dont l'ouvrage subit, sans le secours de l'art,
    S'éleva de morceaux assemblés au hasard.

    On n'y consulta point le niveau ni l'...

  • De ce royal palais que bâtiront mes doigts,
    Si la bonté du roi me fournit de matière,
    Pour rendre sa grandeur et beauté plus entière,
    Les ornements seront de traits et d'arcs turquois.

    Là d'ordre flanc à flanc se verront tous nos rois,
    Là se verra maint faune et nymphe passagère,
    Sur le portail sera la vierge forestière,
    Avecques son croissant, son...