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    Yet there are souls, proud Bard, who feel thee not,
    Bounded and blind with but a single thought ;
    Who'd tear the laurels from thine honoured brow,
    And force us grovelling to their gods to bow;
    Proudly thou answer'st in yet nobler strain
    And shak'st the vermin from thy regal...

  • Dors, Maître, dans la paix de ta gloire ! Repose,
    Cerveau prodigieux, d’où, pendant soixante ans,
    Jaillit l’éruption des concerts éclatants !
    Va ! La mort vénérable est ton apothéose :
    Ton Esprit immortel chante à travers les temps.
    Pour planer à jamais dans la Vie infinie,
    Il brise comme un Dieu les tombeaux clos et sourds,
    Il emplit l’avenir des...

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    I

    QUATRE-VINGTS ans déjà, qu’au ciel de la Patrie,
    Ployante sous le joug et par le fer meurtrie.
    Un astre se leva, pâlissant les flambeaux,
    Comme fait le matin les lampes des tombeaux.

    Comme une rose teinte au sang de la victoire,
    A l’horizon brumeux où fumait le canon,
    Du vieux sol paternel jaillit la fleur de gloire,
    O poète immortel...

  • Nul parmi vos flatteurs d’aujourd’hui n’a connu
    Mieux que moi la fierté d’admirer votre gloire :
    Votre nom m’enivrait comme un nom de victoire,
    Votre œuvre, je l’aimais d’un amour ingénu.

    Depuis, la Vérité m’a mis le monde à nu.
    J’aime Dieu, son Église, et ma vie est de croire
    Tout ce que vous tenez, hélas ! pour dérisoire,
    Et j’abhorre en vos vers le...

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    À vingt ans on a l’œil difficile et très fier :
    On ne regarde pas la première venue,
    Mais la plus belle ! Et, plein d’une extase ingénue,
    On prend pour de l’amour le désir né d’hier.

    Plus tard, quand on a fait l’apprentissage amer,
    Le prestige insolent des grands yeux diminue,
    Et d’autres, d’une grâce autrefois méconnue,
    Révèlent un trésor...

  • Ô Virgile ! ô poëte ! ô mon maître divin !
    Viens, quittons cette ville au cri sinistre et vain
    Qui, géante, et jamais ne fermant la paupière,
    Presse un flot écumant entre ses flancs de pierre,
    Lutèce, si petite au temps de tes césars,
    Et qui jette aujourd’hui, cité pleine de chars,
    Sous le nom éclatant dont le monde la nomme,
    Plus de clarté qu’Athène...

  •   Non ha l'ottimo artista alcun concetto,
    Ch' un marmo solo in se non circoscriva
    Col suo soverchio, e solo a quello arriva
    La man che obbedisce ail' intelletto.
      Il mal ch' io fuggo, e 'l ben ch' io mi prometto,
    In te, donna leggiadra, altera, e diva,
    Tal si nasconde, e, perch' io più non viva,
    Contraria ho l'arte al...

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    Quand sur les champs du soir la brume étend ses voiles,
    Lorsque, pour mieux rêver, la Nuit au vol errant,
    Sur le pâle horizon détache en soupirant
    Une ceinture d’or de sa robe d’étoiles.

    Lorsque le crépuscule entr’ouvre aux bords lointains
    Du musical éther les portes nuageuses ;
    Alors, avec les vents, les âmes voyageuses
    Vont chercher d’autres...

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    Tristes Deos !

    Horatius.

    Artiste au front sacré, poète aux belles rimes,
    Voyageur attiré vers les songes vermeils,
    Toi qui portes aux pieds ces poussières sublimes
    Qu’on soulève, en marchant, au pays des soleils.

    Quand je t’ai vu passer, dans ta force et ton calme,
    Traînant, comme un manteau, ta popularité,
    J’ai tendu mes deux...

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          Ma sœur, ma sœur, n’est-il pas de défense
               Contre l’affront du temps ?
          Qui les a pris, ces jours de notre enfance
               Où, les cheveux flottants,

          Beaux, enviés par les mères jalouses,
               Couple au regard vermeil,
          Tu me suivais à travers les pelouses,
               Malgré le grand soleil ?

    ...