La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune...
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La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux,
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe,
Ô Nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend,
Et ni la... -
Le soleil que sa halte
Surnaturelle exalte
Aussitôt redescend
IncandescentJe sens comme aux vertèbres
S’éployer des ténèbres
Toutes dans un frisson
A l’unissonEt ma tête...
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Ces cailloux, tu les nivelles
Et c’est, comme troubadour,
Un cube aussi de cervelles
Qu’il me faut ouvrir par jour. -
Hors de la poix rien à faire,
Le lis naît blanc, comme odeur
Simplement je le préfère
A ce bon raccommodeur.Il va de cuir à ma paire
Adjoindre plus que je n’eus.
Jamais, cela désespère
Un besoin de talons nusSon marteau qui ne dévie
... -
Ta pâle chevelure ondoie
Parmi les parfums de ta peau
Comme folâtre un blanc drapeau
Dont la soie au soleil blondoie.Las de battre dans les sanglots
L’air d’un tambour que l’eau défonce,
Mon cœur à son passé renonce
Et, déroulant ta tresse en flots,Marche à l’assaut, monte, — ou roule ivre
Par des marais de sang, afin
De planter... -
La chevelure vol d’une flamme à l’extrême
Occident de désirs pour la tout déployer
Se pose (je dirais mourir un diadème)
Vers le front couronné son ancien foyerMais sans or soupirer que cette vive nue
L’ignition du feu toujours intérieur
Originellement la seule continue
Dans le joyau de l’œil véridique ou rieurUne nudité de héros tendre...
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Souvent la vision du Poète me frappe :
Ange à cuirasse fauve, il a pour volupté
L’éclair du glaive, ou, blanc songeur, il a la chape,
La mitre byzantine et le bâton sculpté.Dante, au laurier amer, dans un linceul se drape,
Un linceul fait de nuit et de sérénité :
Anacréon, tout nu, rit et baise une grappe
Sans songer que la vigne a des feuilles, l’... -
Toujours, n’importe le titre,
Sans même s’enrhumer au
Dégel, ce gai siffle-litre
Crie un premier numéro. -
Dame
Sans trop d’ardeur à la fois enflammant
La rose qui cruelle ou déchirée, et lasse
Même du blanc habit de pourpre, le délace
Pour ouïr dans sa chair pleurer le diamantOui, sans ces crises de rosée et gentiment
Ni brise quoique, avec, le ciel orageux passe
...