• Ce fils de paysan qui était bachelier,
    Nous avons suivi son convoi le long des lierres.

    Le Dimanche il quittait la petite ville
    et il allait déjeuner avec sa famille.
    ... L’après-midi, me disait-il, j’y lis Virgile.

    En pensant à cela mon cœur s’enfle et se tord
    — et je sens dans l’azur comme un parfum de mort.

    ... Oui, tu lisais Virgile, ami. Car l...

  • Des ombres de la nuit la campagne est voilée.
    Nul astre aux cieux. Le vent d’automne dans les bois
    Passe, souffle & murmure, & remplit la vallée
    De sifflements pareils à de lugubre voix.

    Malheur au vagabond qui, malade & sans gîte,
    Par ce tempe lamentable erre loin des hameaux !
    Malheur au sein pensif où la douleur s’agite,
    Et qui veille...

  •  
    Que voit-on dans ce champ de pierres ?
    Un paysan souffle, épuisé ;
    Le hâle a brûlé ses paupières ;
    Il se dresse, le dos brisé ;
    Il a le regard de la bête
    Qui, dételée enfin, s’arrête
    Et flaire, en allongeant la tête,
    Son vieux bât qu’elle a tant usé.

    La Misère, étreignant sa vie,
    Le courbe à terre d’une main,
    Et, fermant l’...

  • Le paysan, le soir, vient de la foire et toutes
    ses brebis marchent avec lui le long des routes.
    Il y a des veaux qui ne veulent pas marcher
    et il est obligé, pour les faire avancer,
    de les tirer par le cou avec une corde.
    Mais les veaux aux museaux blancs et morveux la mordent.
    Les brebis se mettent à courir fort parfois
    et le chien de l’homme qui a...

  • Je veux me corriger, je veux changer de vie,
    Me disait un ami : dans des liens honteux
    Mon âme s’est trop avilie;
    J’ai cherché le plaisir guidé par la folie,
    Et mon cœur n’a trouvé que le remords affreux.
    C’en est fait, je renonce à l’indigne maîtresse
    Que j’adorai...