Tout ici chante la vie de naguère, non pas dans un sens qui détruit le demain ; on devine, vaillants, dans leur force première le ciel et le vent, et la main et le pain.
Ce n'est point un hier qui partout se propage arrêtant à jamais ces anciens contours :...
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Jamais la terre n'est plus réelle que dans tes branches, ô verger blond, ni plus flottante que dans la dentelle que font tes ombres sur le gazon.
Là se rencontre ce qui nous reste, ce qui pèse et ce qui nourrit avec le passage manifeste de la...
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Quel calme nocturne, quel calme nous pénètre du ciel. On dirait qu'il refait dans la palme de vos mains le dessin essentiel.
La petite cascade chante pour cacher sa nymphe émue ... On sent la présence absente que l'espace a bue.
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Combien de ports pourtant, et dans ces ports combien de portes, t'accueillant peut-être. Combien de fenêtres d'où l'on voit ta vie et ton effort.
Combien de grains ailés de l'avenir qui, transportés au gré de la tempête, un tendre jour de fête ...
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Sanglot, sanglot, pur sanglot ! Fenêtre, où nul ne s'appuie ! Inconsolable enclos, plein de ma pluie !
C'est le trop tard, le trop tôt qui de tes formes décident : tu les habilles, rideau, robe du vide !
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Cela ne te donne-t-il pas le vertige de tourner autour de toi sur ta tige pour te terminer, rose ronde ? Mais quand ton propre élan t'inonde,
tu t'ignores dans ton bouton. C'est un monde qui tourne en rond pour que son calme centre ose le rond repos...
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Comme tel qui parle de sa mère lui ressemble en parlant, ce pays ardent se désaltère en se souvenant infiniment.
Tant que les épaules des collines rentrent sous le geste commençant de ce pur espace qui les rend à l'étonnement des origines.
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Lampe du soir, ma calme confidente, mon coeur n'est point par toi dévoilé ; (on s'y perdrait peut-être ;) mais sa pente du côté sud est doucement éclairée.
C'est encore toi, ô lampe d'étudiant, qui veux que le liseur de temps en temps s'arrête, étonné, et...
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Là, sous la treille, parmi le feuillage il nous arrive de le deviner : son front rustique d'enfant sauvage, et son antique bouche mutilée...
La grappe devant lui devient pesante et semble fatiguée de sa lourdeur, un court moment on frôle l'épouvante...
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Ô faisons tout pour cacher son visage d'un mouvement hagard et hasardeux, il faut le reculer au fond des âges pour adoucir son indomptable feu.
Il vient si près de nous qu'il nous sépare de l'être bien-aimé dont il se sert ; il veut qu'on touche ; c'est un...
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