Doux pâtre qui survit tendrement à son rôle avec sur son épaule un débris de brebis. Doux pâtre qui survit en ivoire jaunâtre à son jeu de pâtre. Ton troupeau aboli autant que toi dure dans la lente mélancolie de ton assistante figure ...
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J'ai une telle conscience de ton être, rose complète, que mon consentement te confond avec mon coeur en fête.
Je te respire comme si tu étais, rose, toute la vie, et je me sens l'ami parfait d'une telle amie.
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Comment encore reconnaître ce que fut la douce vie ? En contemplant peut-être dans ma paume l'imagerie
de ces lignes et de ces rides que l'on entretient en fermant sur le vide cette main de rien.
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Tu me proposes, fenêtre étrange, d'attendre ; déjà presque bouge ton rideau beige. Devrais-je, ô fenêtre, à ton invite me rendre ? Ou me défendre, fenêtre ? Qui attendrais-je ?
Ne suis-je intact, avec cette vie qui écoute, avec ce coeur tout plein que la perte...
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Vois-tu venir sur le chemin la lente, l'heureuse, celle que l'on envie, la promeneuse ? Au tournant de la route il faudrait qu'elle soit saluée par de beaux messieurs d'autrefois.
Sous son ombrelle, avec une grâce passive, elle exploite la tendre alternative :...
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L'aurai-je exprimé, avant de m'en aller, ce coeur qui, tourmenté, consent à être ? Étonnement sans fin, qui fus mon maître, jusqu'à la fin t'aurai-je imité ?
Mais tout surpasse comme un jour d'été le tendre geste qui trop tard admire ; dans nos paroles...
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Vois-tu, là-haut, ces alpages des anges entre les sombres sapins ? Presque célestes, à la lumière étrange, ils semblent plus que loin.
Mais dans la claire vallée et jusques aux crêtes, quel trésor aérien ! Tout ce qui flotte dans l'air et qui s'y reflète...
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Été : être pour quelques jours le contemporain des roses ; respirer ce qui flotte autour de leurs âmes écloses.
Faire de chacune qui se meurt une confidente, et survivre à cette soeur en d'autres roses absente.
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Dis-moi, rose, d'où vient qu'en toi-même enclose, ta lente essence impose à cet espace en prose tous ces transports aériens ?
Combien de fois cet air prétend que les choses le trouent, ou, avec une moue, il se montre amer. Tandis qu'...
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Fenêtre, qu'on cherche souvent pour ajouter à la chambre comptée tous les grands nombres indomptés que la nuit va multipliant.
Fenêtre, où autrefois était assise celle qui, en guise de tendresse, faisait un lent travail qui baisse et immobilise ......
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