En la Forest a mainte chose. En la Forest on se repose. En la Forest faict beau chasser, Beau Chanter, beau le temps passer, Beau composer en Ryme et prose.
Toutz motz joyeux on y propose. On y Rid, on Raille, on Marmose, Et s'il pleut on vient s'...
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Le temps est changé grandement Si chacun bien y considère Et nul ne sait plus bonnement Comme il se pourra contrefaire ; On ne vit oncq telle misère ; (Dieu nous veuille de pis garder !) Car nul n'est qui craigne à méfaire Contre Dieu ni ses père et mère...
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La personne a grand arrogance, Ou est de sotise pourveue, Qui ne donne à qui la salue Ung seul Dieu gard en recompense.
De luy faire la reverence Luy semble qu'est par trop tenue La personne.
D'aultres (sans nulle cognoissance) Ont la...
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Pour dormir et boire et manger, Prendre,ébat et me soulager, je ne crains homme de ma taille A qui ne présente bataille, Fût-il aussi vaillant qu' Ogier.
Il n'est que moi pour engorger Pain, vin, viande et puis chercher Quelque étable fourni de...
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- Bon jour, bon an et bonne étrenne Et dieu gard' de mal mes mignons. D'où venez-vous ? qui vous amène ? - Bon jour, bon an et bonne étrenne, Nous venons de la verte plaine, De dire motets et chansons. - Bon jour, bon an et bonne étrenne Et Dieu gard' de...
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Il n'est que l'ombre de la treille Pour se rafraîchir plaisamment Et n'y a ombre sa pareille Ni qui tienne plus fraîchement, Et si est saine grandement. Puis troncs, branches, fruits et la feuille (Mais qu'en leur saison on les cueille), Tout est à l'...
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Le temps n'est plus tel comme il soulait être Loyale amour ne règne qu'en écus, Foi est malade, on sert le dieu Bacchus Et les brebis font plusieurs moutons paître.
L'église a mis la tête hors du chevêtre, Vérité dort, faveur tient droit reclus, Justice...
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Ne t'ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme, Si de ton Du Bellay France ne lit plus rien, Et si avec l'air du ciel italien Il n'a humé l'ardeur qui l'Italie enflamme.
Le saint rayon qui part des beaux yeux de ta dame Et la sainte faveur de ton prince et du mien,...
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Il fait bon voir, Paschal, un conclave serré, Et l'une chambre à l'autre également voisine D'antichambre servir, de salle et de cuisine, En un petit recoin de dix pieds en carré :
Il fait bon voir autour le palais emmuré, Et briguer là-dedans cette troupe divine...
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Tu ne me vois jamais, Pierre, que tu ne die Que j'étudie trop, que je fasse l'amour, Et que d'avoir toujours ces livres à l'entour Rend les yeux éblouis et la tête alourdie.
Mais tu ne l'entends pas : car cette maladie Ne me vient du trop lire ou du trop long...
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