Alpes ! forêts, glaciers ruisselants de lumière,
Sources des grandes eaux où j’ai bu si souvent,
Sommets ! libres autels où, dans ma foi première,
J’ai respiré, senti, touché le Dieu vivant ;
Où la terre a pour moi dénoué sa ceinture,
Où, dans ses bois obscurs, j’ai rencontré le jour ;
Où mon cœur s’enivrait, aux bras de la nature,
D’un mélange sacré...