Soupirs épars, sanglots en l'air perdus, Témoins piteux des douleurs de ma gêne, Regrets tranchants avortés de ma peine, Et vous, mes yeux, en mes larmes fondus,
Désirs tremblants, mes pensers éperdus, Plaisirs trompés d'une espérance vaine, Tous les tressauts...
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Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle Et qu'un douteux combat dérobe la douceur, Que de deux camps mêlés l'une et l'autre fureur Perde son espérance, et puis la renouvelle,
Enfin, lors que le champ par les plombs d'une grêle Fume d'âmes en haut,...
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... Tout cela qui sent l'homme à mourir me convie, En ce qui est hideux je cherche mon confort : Fuyez de moi, plaisirs, heurs, espérance et vie, Venez, maux et malheurs et désespoir et mort !
Je cherche les déserts, les roches égarées, Les forêts sans chemin,...
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Accourez au secours de ma mort violente, Amants, nochers experts en la peine où je suis, Vous qui avez suivi la route que je suis Et d'amour éprouvé les flots et la tourmente.
Le pilote qui voit une nef périssante, En l'amoureuse mer remarquant les ennuis...
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Nos désirs sont d'amour la dévorante braise, Sa boutique nos corps, ses flammes nos douleurs, Ses tenailles nos yeux, et la trempe nos pleurs, Nos soupirs ses soufflets, et nos sens sa fournaise.
De courroux, ses marteaux, il tourmente notre aise Et sur la...
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N'est-ce point sans raison que ces champis désirent Etre sur les humains respectés en tous lieux, Car ils sont demi-dieux, puisque leurs pères tirent Leur louable excrément de substance des Dieux.
Et si vous adorez un ciboire pour être Logis de votre Dieu, vous...
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Si vous voyiez mon coeur ainsi que mon visage, Vous le verriez sanglant, transpercé mille fois, Tout brûlé, crevassé, vous seriez sans ma voix Forcée à me pleurer, et briser votre rage.
Si ces maux n'apaisaient encor votre courage Vous feriez, ma Diane, ainsi...
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En mieux il tournera l'usage des cinq sens. Veut-il suave odeur ? il respire l'encens Qu'offrit jésus en croix, qui en donnant sa vie Fut le prêtre, l'autel et le temple et l'hostie. Faut-il des sons ? le Grec qui jadis s'est vanté D'avoir ouï les cieux, sur l'Olympe...
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Je brûle avec mon âme et mon sang rougissant Cent amoureux sonnets donnés pour mon martyre, Si peu de mes langueurs qu'il m'est permis d'écrire Soupirant un Hécate, et mon mal gémissant.
Pour ces justes raisons, j'ai observé les cent : A moins de cent taureaux...
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Ne lisez pas ces vers, si mieux vous n'aimez lire Les escrits de mon coeur, les feux de mon martyre : Non, ne les lisez pas, mais regardez aux Cieux, voyez comme ils ont joint leurs larmes à mes larmes, Oyez comme les vents pour moy levent les armes, A ce sacré papier...
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