• Novis te cantabo chordis,
    O novelletum quod ludis
    In solitudine cordis.

    Esto sertis implicata,
    O fœmina delicata
    Per quam solvuntur peccata !

    Sicut beneficum Lethe,
    Hauriam oscula de te,
    Quæ imbuta es magnete.

    Quum vitiorum tempestas
    Turbabat omnes semitas,
    Apparuisti, deitas,

    Velut stella salutaris
    In...

  • Harpagon qui veillait son père agonisant,
    Se dit, rêveur, devant ces lèvres déjà blanches :
    « Nous avons au grenier un nombre suffisant,
    Ce me semble, de vieilles planches ? »

    Célimène roucoule et dit : « Mon cœur est bon,
    Et naturellement, Dieu m’a faite très-belle. »...

  • Contemplons ce trésor de grâces florentines ;
    Dans l’ondulation de ce corps musculeux
    L’Élégance et la Force abondent, sœurs divines.
    Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
    Divinement robuste, adorablement mince,

    Est faite pour trôner sur des lits somptueux,
    Et charmer les loisirs d’un pontife ou d’un prince.

    — Aussi, vois ce souris fin et...

  • Contemplons ce trésor de grâces florentines ;
    Dans l’ondulation de ce corps musculeux
    L’Élégance et la Force abondent, sœurs divines.
    Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
    Divinement robuste, adorablement mince,
    Est faite pour trôner sur des lits somptueux,
    Et charmer les loisirs d’un pontife ou d’un prince.

    — Aussi, vois ce souris fin et...

  • Dans les caveaux d’insondable tristesse
    Où le Destin m’a déjà relégué ;
    Où jamais n’entre un rayon rose et gai ;
    Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,

    Je suis comme un peintre qu’un Dieu moqueur
    Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
    Où, cuisinier aux appétits funèbres,
    Je fais bouillir et je mange mon cœur,

    Par instants brille, et...

  • Dans les caveaux d’insondable tristesse
    Où le Destin m’a déjà relégué ;
    Où jamais n’entre un rayon rose et gai ;
    Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,

    Je suis comme un peintre qu’un Dieu moqueur
    Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
    Où, cuisinier aux appétits funèbres,
    Je fais bouillir et je mange mon cœur,

    Par instants brille, et...

  • Une nuit que j’étais près d’une affreuse Juive,
    Comme au long d’un cadavre un cadavre étendu,
    Je me pris à songer près de ce corps vendu
    À la triste beauté dont mon désir se prive.

    Je me représentai sa majesté native,
    Son regard de vigueur et de grâces armé,
    Ses cheveux qui lui font un casque parfumé,
    Et dont le souvenir pour l’amour me ravive.

    ...
  • Celui dont nous t’offrons l’image,
    Et dont l’art, subtil entre tous,
    Nous enseigne à rire de nous,
    Celui-là, lecteur, est un sage.

    C’est un satirique, un moqueur ;
    Mais l’énergie avec laquelle
    Il peint le Mal et sa séquelle
    Prouve la beauté de son cœur.

    Son rire n’est pas la grimace
    De Melmoth ou de Méphisto
    Sous la torche de l’...

  • Souvent à la clarté sombre des réverbères,
    Que le vent de la nuit tourmente dans leurs verres,
    Au fond de ces quartiers mornes et tortueux
    Où grouillent par milliers les ménages frileux, 4

    On voit un chiffonnier qui vient, hochant la tête,
    Buttant [sic] et se cognant aux murs comme un poète,
    Et, sans prendre souci des mouchards ténébreux,
    Épanchant...

  • C'est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ;
    C'est le but de la vie, et c'est le seul espoir
    Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
    Et nous donne le coeur de marcher jusqu'au soir ;

    A travers la tempête, et la neige, et le givre,
    C'est la clarté vibrante à notre horizon noir ;
    C'est l'auberge fameuse inscrite sur le livre,
    Où l'on...