Mopse, entre les devins l'Apollon de cet âge
Avait toujours fait espérer
Qu'un soleil qui naîtrait sur les rives du Tage,
En la terre du lis nous viendrait éclairer.
Cette prédiction semblait une aventure
Contre le sens et le discours,
N'étant pas convenable aux règles de nature
Qu'un soleil se levât où se couchent les jours.
Anne qui de...
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Mon roi, s'il est ainsi que des choses futures,
L'école d'Apollon apprend la vérité,
Quel ordre merveilleux de belles aventures
Va combler de lauriers votre postérité !
Que vos jeunes lions vont amasser de proie,
Soit qu'aux rives du Tage ils portent leurs combats,
Soit que de l'Orient mettant l'empire bas
Ils veuillent rebâtir les murailles de Troie.... -
A la fin tant d'amants dont les âmes blessées
Languissent nuit et jour,
Verront sur leur auteur leurs peines renversées,
Et seront consolés aux dépens de l'Amour.
Ce public ennemi, cette peste du monde,
Que l'erreur des humains
Fait le maître absolu de la terre et de l'onde,
Se treuve à la merci de nos petites mains.
Nous le vous amenons... -
Trois ans déjà passés, théâtre de la guerre,
J'exerce de deux chefs les funestes combats,
Et fais émerveiller tous les yeux de la terre,
De voir que le malheur ne m'ose mettre à bas.
A la merci du Ciel en ces rives je reste,
Où je souffre l'hiver froid à l'extrémité,
Lors que l'été revient, il m'apporte la peste,
Et le glaive est le moins de ma calamité... -
Que l'honneur de mon prince est cher aux destinées !
Que le démon est grand qui lui sert de support !
Et que visiblement un favorable sort
Tient ses prospérités l'une à l'autre enchaînées !
Ses filles sont encor en leurs tendres années :
Et déjà leurs appas ont un charme si fort,
Que les rois les plus grands du Ponant et du Nord,
Brûlent d'impatience... -
Destins je le connais, vous avez arrêté
Qu'aux deux fils de mon roi se partage la terre,
Et qu'après le trépas ce miracle de guerre,
Soit encor adorable en sa postérité.
Leur courage aussi grand que leur prospérité,
Tous les fronts orgueilleux brisera comme verre :
Et qui de leurs combats attendra le tonnerre,
Aura le châtiment de sa témérité.
... -
C'est fait, belle Caliste, il n'y faut plus penser :
Il se faut affranchir des lois de votre empire ;
Leur rigueur me dégoûte, et fait que je soupire
Que ce qui s'est passé n'est à recommencer.
Plus en vous adorant je me pense avancer,
Plus votre cruauté, qui toujours devient pire,
Me défend d'arriver au bonheur où j'aspire,
Comme si vous servir était... -
Cette Anne si belle,
Qu'on vante si fort,
Pourquoi ne vient-elle,
Vraiment elle a tort ?
Son LOUIS soupire
Après ses appas,
Que veut-elle dire
De ne venir pas ?
S'il ne la possède
Il s'en va mourir,
Donnons-y remède,
Allons la querir.
Assemblons, MARIE,
Ses yeux à vos yeux,
Notre bergerie
N'en vaudra... -
N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ;
Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde
Que toujours quelque vent empêche de calmer.
Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre ;
C'est Dieu qui nous fait vivre,
C'est Dieu qu'il faut aimer.
En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
Nous passons près des rois tout le temps de nos vies... -
Beaux et grands bâtiments d'éternelle structure,
Superbes de matière, et d'ouvrages divers,
Où le plus digne roi qui soit en l'univers
Aux miracles de l'art fait céder la nature.
Beau parc, et beaux jardins, qui dans votre clôture,
Avez toujours des fleurs, et des ombrages verts,
Non sans quelque démon qui défend aux hivers
D'en effacer jamais l'...