• Nyx

     
    À Louise aussi de Lyon et d’Italie

    Ô vous mes nuits, ô noires attendues
    Ô pays fier, ô secrets obstinés
    Ô longs regards, ô foudroyantes nues
    Ô vol permis outre les cieux fermés.

    Ô grand désir, ô surprise épandue
    Ô beau parcours de l’esprit enchanté
    Ô pire mal, ô grâce descendue
    Ô porte ouverte où nul n’avait passé...

  • Jardin habité par le suave Ariel
    Où viennent se griser de parfum et de miel
    Les papillons poudrés et les blondes abeilles,
    Ô Vin ! fais mon cœur chaud et mes lèvres vermeilles !

    Orgie étourdissante où filles et garçons
    Font assaut de baisers, de danses, de chansons
    Au bruit des tambourins bourdonnants et...

  •  
    Le ciel est tout couvert de nuages marbrés.
    L’écho vibre au lointain comme un bronze d’alarmes.
    Chaque nuit le gel mord les rameaux diaprés,
    Et les feuilles des bois tombent comme des larmes.

    Il vente, il grêle, il pleut. Les lourds torrents gonflés
    Dans les vallons déserts grondent comme les fauves.
    Pour des bords plus cléments les maestros ailés...

  • Salut à toi, clocher de ma terre natale,
    Qui, toujours, émergeant avec même ferveur,
    Qui, toujours, déchirant la brume matinale,
           Comme une aubade triomphale,
           Aura son refrain dans mon cœur.

    Salut à toi, clocher de ma prime jeunesse,
    Dont la grande beauté s’avivait à mes yeux.
    Au carillon joyeux d’une tendre liesse,
           Frôlant d...

  • L’e soir, désaltérant la soif de la campagne,
    Coule, froidement vert comme un fleuve du Nord,
    Et voici que descend l’odeur de la montagne.

    Consolant la tristesse et ranimant l’effort,
    La fraîcheur des sommets se répand dans la plaine.

    On...

  • Les peupliers et les bouleaux

    Du bord de l’eau

    Sont pleins d’oiseaux.

    Et dans le bourg aux clairs volets,

    Les uns se dispersent en vols follets
    Tels de menus grains
    Qui tomberaient d’un chapelet
    Brisé soudain,
    Dans l’air, sur les jardins....

  •  
    Trouant de tes rayons sans nombre
    Le feuillage léger,
    Soleil,...

  • S’il est quelques poupées
    Encore inoccupées
    Jusqu’à ce jour ici,
    Quelques jeunes personnes
    Mignottes et mignonnes
    Et bien faites aussi,

    Il nous en faut quarante
    Pour la saison courante,
    À l’Alcazar d’Été.
    Que céans elles viennent,
    Et surtout se souviennent
    Du jour plus haut...

  • Vous existez en moi, fleuves, forêts et monts,
    Et vous encor, mais vous surtout, villes puissantes,
    Où je sens s’exalter les cris les plus profonds
    D’âge en âge, sur la terre retentissante.

    Vos gestes sont précis, si vos espoirs sont fous,
    Vous vivez mille instants en un instant fugace,
    Vous créez votre force avec toutes les races,
    Et le rythme du...

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    Cachez-le bien,
    On nous guette peut-être ;
    ...