Tirsis, laisse parler le vulgaire insensé
Et n'ecoute jamais sinon ta conscience,
Chez elle seulement est le siege dressé
Qui doit te condamner ou prendre ta deffense,
Le plus beau de tes ans s'en va tantost passé,
Et tu n'as pas de vivre encore la science ;
Ton esprit hors de soy se trouve balancé
Et suit d'un faux honneur la trompeuse apparance....
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Dans l'horreur d'un bois solitaire
Où malgré l'oeil du jour règne en tout temps la nuit,
Tirsis, loin du monde qu'il fuit,
Ne pouvant plus se taire,
Chantait en pleurs le doux et triste sort
Qui le livre à la mort.
C'est donc une chose arrêtée
(Disait ce pauvre amant, plein d'ardeur et de foi)
Que je souffre à jamais pour toi,
Cruelle...