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    À Madame Louise Ackermann.

    L’implacable Infini dont tu souffres, poète,
    Nous en avons souffert comme toi, plus que toi ;
    Et nous avons aussi, pendant la nuit muette,
    Crispé nos poings d’ennui, de colère et d’effroi.

    Nous avons comme toi crié dans nos alarmes
    Vers ce Dieu morne et sourd qui nous laissait pleurer,
    Quand...

  • C'est une nuit d'été ; nuit dont les vastes ailes
    Font jaillir dans l'azur des milliers d'étincelles ;
    Qui, ravivant le ciel comme un miroir terni,
    Permet à l'oeil charmé d'en sonder l'infini ;
    Nuit où le firmament, dépouillé de nuages,
    De ce livre de feu rouvre toutes les pages !
    Sur le dernier sommet des monts, d'où le regard
    Dans un trouble horizon se...