Sonnet
Quand par le dur hiver tristement ramenée La neige aux longs flocons tombe, et blanchit le toit, Laissez geindre du temps la face enchifrenée. Par nos nombreux fagots, rendez-moi l'âtre étroit !
Par le rêveur oisif, la douce après-dinée ! Les...
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Sonnet
La barque s'enfuyait sur l'onde fugitive ; La nuit se prolongeant comme un paisible soir A la lune du ciel pâle, méditative, Prêtait un doux abri dans son vêtement noir ;
Dans le lointain brumeux une cloche plaintive Soupire un son pieux au...
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Connaissez-vous mon Andalouse, Plus belle que les plus beaux jours, Folle amante, plus folle épouse, Dans ses amours, toute jalouse, Toute lascive en ses amours !
Vrai dieu ! de ce que j'ai dans l'âme, Eussé-je l'enfer sous mes pas, Car un mot d'...
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A une jeune personne à la noble tournure, aux yeux grands et noirs.
Celle que j'aime a de grands yeux Sous de brunes prunelles ; Celle que j'aime sous les cieux Est la belle des belles. Elle dore, embellit mes jours, Oh ! si j'étais à même, Mon Dieu...
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L'ombre Suit Sombre Nuit ; Une Lune Brune Luit.
Tranquille L'air pur Distille L'azur ; Le sage Engage Voyage Bien sûr !
L'atmosphère De la fleur Régénère La senteur, S'...
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Sonnet
Comme un pur stalactite, oeuvre de la nature, Le génie incompris apparaît à nos yeux. Il est là, dans l'endroit où l'ont placé les Cieux, Et d'eux seuls, il reçoit sa vie et sa structure.
Jamais la main de l'homme assez audacieuse Ne le pourra...
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Sonnet
Vous êtes jeune et belle, et vos lèvres rieuses N'ont que charmants souris tout fraîchement éclos ; Le temps sonne pour vous ses heures folles, joyeuses Qui vont se succédant comme les flots aux flots.
L'amour pour vos plaisirs rend plus...
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A Herminie.
Ô toi, que mon amour profond et sans mélange Formé de ton image et de ton souvenir, Avait su distinguer en l'auguste phalange Des jeunes beautés dont nous faisons notre ange Pour nous guider dans l'avenir,
Toi que tout rappelait à mon âme...
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J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair, Qui s'envolent ensemble ! J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin, Et que le soir, au bal, on pose sur son sein Qui d'enivrement tremble ! ...
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Sonnet
Au levant de la nef, penchant son humide urne, La nuit laisse tomber l'ombre triste du soir ; Chasse insensiblement l'humble clarté diurne ; Et la voûte s'endort sur le pilier tout noir ;
Le silence entre seul sous l'arceau taciturne, L'ogive...
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