Veux-tu l'acheter ? Mon coeur est à vendre. Veux-tu l'acheter, Sans nous disputer ?
Dieu l'a fait d'aimant ; Tu le feras tendre ; Dieu l'a fait d'aimant Pour un seul amant !
Moi, j'en fais le prix ; Veux-tu le connaître ? Moi, j'en...
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Je ne dis rien de toi, toi, la plus enfermée, Toi, la plus douloureuse, et non la moins aimée ! Toi, rentrée en mon sein ! je ne dis rien de toi Qui soufres, qui te plains, et qui meurs avec moi !
Le sais-tu maintenant, ô jalouse adorée, Ce que je te vouais de...
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Quand vous suiviez ma trace, J'allais avoir quinze ans, Puis la fleur, puis la grâce, Puis le feu du printemps.
J'étais blonde et pliante Comme l'épi mouvant, Et surtout moins savante Que le plus jeune enfant.
J'avais ma douce mère, Me...
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Va, mon âme, au-dessus de la foule qui passe, Ainsi qu'un libre oiseau te baigner dans l'espace. Va voir ! et ne reviens qu'après avoir touché Le rêve... mon beau rêve à la terre caché.
Moi, je veux du silence, il y va de ma vie ; Et je m'enferme où rien, plus rien...
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Triste à ma cellule, Quand la nuit s'abat, Je n'ai de pendule Que mon coeur qui bat ; Si l'ombre changeante Noircit mon séjour, Quelque atome chante, Qui m'apprend le jour.
Dans ma cheminée, Un grillon fervent Faisant sa tournée Jette...
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Comme une fleur à plaisir effeuillée Pâlit, tombe et s'efface une brillante erreur. Ivre de toi, je rêvais le bonheur : Je rêvais, tu m'as éveillée.
Que ce réveil va me coûter de pleurs ! Dans le sein de l'amour pourrai-je les répandre ? Il m'enchaînait à toi...
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Je ne sais plus d'où naissait ma colère ; Il a parlé... ses torts sont disparus ; Ses yeux priaient, sa bouche voulait plaire : Où fuyais-tu, ma timide colère ? Je ne sais plus.
Je ne veux plus regarder ce que j'aime ; Dès qu'il sourit tous mes pleurs sont...
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Veux-tu recommencer la vie ? Femme, dont le front va pâlir, Veux-tu l'enfance, encor suivie D'anges enfants pour l'embellir ? Veux-tu les baisers de ta mère Echauffant tes jours au berceau ? - "Quoi ? mon doux Eden éphémère ? Oh ! oui, mon Dieu ! c'était si...
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Je n'ai vu qu'un regard de cette belle morte A travers le volet qui touche à votre porte, Ma soeur, et sur la vitre où passa ce regard, Ce fut l'adieu d'un ange obtenu par hasard.
Et dans la rue encore on dirait, quand je passe, Que l'adieu reparaît à la claire...
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Qui me rendra ces jours où la vie a des ailes Et vole, vole ainsi que l'alouette aux cieux, Lorsque tant de clarté passe devant ses yeux, Qu'elle tombe éblouie au fond des fleurs, de celles Qui parfument son nid, son âme, son sommeil, Et lustrent son plumage ardé par le...
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