Voici l’automne, adieu les fleurs !
Que faire en un jardin sans roses
Où sifflent des vents querelleurs ?
Restons au logis, portes closes ;
Voici l’automne, adieu les fleurs !

Voici l’automne, adieu les fleurs !
La terre en vain cherche à sourire ;...

 
Le soir fait palpiter plus mollement les plantes
Autour d’un groupe assis de femmes indolentes
Dont les robes, ainsi que d’amples floraisons,
D’une blanche harmonie argentent les gazons.
Une ombre par degrés baigne ces formes vagues :
Et sur les bracelets,...

Poet: Léon Dierx

XXI

Dans ce jardin antique où les grandes allées
Passent sous les tilleuls si chastes, si voilées
Que toute fleur qui s’ouvre y semble un encensoir...

Poet: Victor Hugo

La jeune dame qui marche sur la pelouse
Devant l’été paré de pommes et d’appas,
Quand des heures Midi comblé jette les douze,
Dans cette plénitude arrêtant ses beaux pas,

A dit un jour, tragique abandonnée — épouse —
À la mort séduisant son Poète : Trépas !
...

 
Le noir lierre aux douces roses enlacé
Décore le portique et son treillage vert,
Et l’on voit s’entr’ouvrir le pétale de chair
Près du feuillage en cœur qui vers lui s’est glissé ;

Une amoureuse odeur de soir et de passé
Se mêle au dur parfum terrestrement...

 
Tu m’as vu bien souvent, de ton verger voisin
Où le pampre vineux annonce le raisin,
Bien souvent, tu m’as vu, par-dessus cette haie
Que l’épine hérisse et que rougit la baie,
Tout un jour, de l’aurore au soir, en mon enclos...
Il est humble, petit,...

L’herbe y est bleue et la haie azurée
De papillons de verre et de bulles de fruits ;
Des paons courent, au long des buis,
Un lion clair barre l’entrée.

Chaque montée est un espoir
En escalier, vers une attente ;
Par les midis chauffés, la...

 
Ma douce, entrons dans le jardin abandonné,
Dans le jardin sauvage, exquis et funéraire
Où l’autrefois se plaît à roder, solitaire
Et farouche, tel un vieux roi découronné.

Entrons dans le jardin qu’un vent d’automne accable,
Où le silence est lent comme...

 
J’étais parti, voyant le ciel limpide et clair
Et les chemins séchés, afin de prendre l’air,
D’ouïr le vent qui pleure aux branches du mélèze,
Et de mieux travailler : car on est plus à l’aise,
Pour méditer le plan d’un drame projeté,
Refondre un vers pesant...

 
C’est le grand réservoir où toute vie abonde,
Le verdoyant congrès des arbustes du monde,
Où tout homme qui rêve à son pays absent
Retrouve ses parfums et son air caressant.
(BARTHÉLEMY et MÉRY.)

Quand un voile brumeux enveloppe Lutèce,...