A ma sœur Laurence.

Je t’aime parce que tu m’aimes, sœur gentille,
Parce que dans ce monde où je me sens errer,
Je n’ai que toi pour bien et pour toute famille,
Et parce que je n’ai que ton sein où pleurer...

Vous étiez gaie, on dit très bien, comme un pinson,
Vous étiez vive, on dit aussi, comme la poudre ;
Et votre voix, avec les éclats de la foudre,
Avait l’accent léger d’une jeune chanson !

Oui, gaie et vive, ainsi qu’un soldat fier garçon
Qui va danser au bal, la...

 

Ce doit être bon de mourir,
D’expirer, oui, de rendre l’âme,
De voir enfin les cieux s’ouvrir ;
Oui, bon de rejeter sa flamme
Hors d’un corps las qui va pourrir ;
Oui, ce doit être bon, Madame,
Ce doit être bon de mourir !

Bon, comme de faire l...

Aimer la Vérité,

C’est aimer dans son cœur une Naïade blanche.

Le peintre la demande aux rires des couleurs.

C’est aimer dans son cœur une Naïade blanche.

Le peintre la demande aux rires des couleurs.

...

Je m’adresse à tout l’univers,
Après David, le roi psalmiste.
Oui, Madame, en ces quelques vers,
Je m’adresse à tout l’Univers.
Sur les continents et les mers,
Si tant est qu’un athée existe,
C’est moi, dis-je, à tout l’Univers,
Après David, le roi...

Autour de la jeune Eglise,
Par les prés et les clôtures
Et les vieilles routes pures,
La nuit comme une eau s’épuise.

C’est l’aube toute divine
Et la plage violette,
Avec des voiles en fête
Au ciel tel qu’une marine.

Guerre et semaille, avalanche...

Et vous, l'ancienne esclave à la caresse amère,
Vous le bétail des temps antiques et charnels,
Vous, femmes, dont Jésus fit la Vierge et la Mère,
D'après Celle qui porte en ses yeux maternels
Le reflet le plus grand des rayons éternels,

Aimez ces grands enfants...

 

Comme une ville qui s’allume
Et que le vent vient d’embraser,
Tout mon cœur brûle et se consume,
J’ai soif, oh ! j’ai soif d’un baiser.

Baiser de la bouche et des lèvres
Où notre amour vient se poser,
Plein de délices et de fièvres,
Ah ! j’ai...

 

Le Baiser de ton rêve est celui de l’Amour !
Le jour, le jour se lève,
Clairons, voici le jour !...

Sonnez, sonnez haut sur la joue,
Baisers de la franche amitié,
Comme un fils de neuf ans qui joue,
Petit tapageur sans pitié.

Baiser du respect qui s’imprime
À la porte du cœur humain,
Comme avec l’aile d’une rime,
Effleurez à peine la main ;

...