O toi qui dans le vieux Paris,
Comme quelqu’un qu’on doit connaître,
Venais tout le long des toits gris
Me regarder par ma fenêtre ;

Toi qui, du bout de tes rayons,
Répandais, veilleuse obstinée,
Tes pâles consolations
Sur le noir de ma destinée !...

 
Si quelque ennui vient me saisir,
De mon logis, j’ai le plaisir
De contempler mille gouttières,
Sans compter quatre cimetières
Entre lesquels, dans mon loisir,
J’aurai l’agrément de choisir !
J. Clogenson

Ce siècle, qui veut tout...

 

Vieux Mathurin, poète aux âpres mélodies,
J’aime de ton bon vers les allures hardies,
Quand il va débraillé, sans grègues, sans chapeau,
Ainsi qu’un franc luron, au sortir du bordeau.
Tu savais, ô Régnier, que l’ardente satire
A besoin de piment pour...

 

Lorsque tu sortiras des ondes libyennes,
Le front tout jaune encor des baisers du soleil,
Et roulant dans ton cœur mille choses lointaines
À raconter, le soir, près du foyer vermeil.

Poète aux pieds légers, aux courses vagabondes,
Nous qui restons ici,...

 

I

Pradier, ta tombe est close, et la foule écoulée
A quitté le gazon des morts silencieux ;
La muse maintenant de sa douleur voilée,
Va commencer pour toi l’hymne religieux !

D’autres ont mis leur nom sur la strophe légère,
D’autres ont la couleur,...

Mai sourit au firmament,
Mai, le mois des douces choses ;
Ton aveu le plus charmant
Est venu le jour des roses.

Pour témoins de ce bonheur
Nous avons pris, ô ma belle,
Le premier lilas en fleur,
Et la première hirondelle.

Le vallon sait notre...

 

Je ne suis pas le Christ, ô pâle Madeleine,
Pour que tes longs cheveux caressent mes pieds nus ;
Je marche, ainsi que toi, dans le doute et la peine,
Voyageur égaré par les chemins perdus.

Je ne te dirai pas les paroles divines
Qu’il jetait, comme un baume...

 

Enfant aux cheveux blonds que le rire accompagne,
Ne va pas, ne va pas jouer sur la montagne,
Et ne quitte jamais le seuil de ta maison
Pour suivre les troupeaux à la molle toison.
Reste, petit enfant, reste auprès de ta mère,
Car ce serait pour elle une...

 

Jeune homme au cœur léger., ne touche point la lyre,
Va demander ta joie aux rêves d’ici-bas.
La pensée est un glaive, et sa pointe déchire
La main de l’imprudent qui ne la connaît pas.

Au temps que Jupiter, de la voûte éthérée
Descendait, à l’odeur de l’...

Quoi ! tu raillais vraiment, quand tu disais : Je t’aime !
Quoi ! tu mentais aussi, pauvre fille !… A quoi bon ?
Tu ne me trompais pas, tu te trompais toi-même,
Pouvant avoir l’amour, tu n’as que le pardon !

Garde-le, large et franc, comme fut ma tendresse.
Que par...