Souvent, pendant les soirs d’absence et d’abandon,
J’ai contemplé la Lune au visage si bon ;
On eût dit dans le ciel une aïeule indulgente
Inclinant son beau front que la vieillesse argente,
Qui, dans la mort du jour et dans la mort du bruit,
En silence écoutait les plaintes de la Nuit !
Et voyant se pencher ce pâle et doux visage
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Sois-nous propice et consolante encor, lumière,
Pâle clarté d'hiver qui baignera nos fronts,
Quand, tous les deux, l'après-midi, nous nous rendrons
Respirer au jardin une tiédeur dernière.
Nous t'aimâmes, jadis, avec un tel orgueil,
Avec un tel amour bondissant de notre âme
Qu'une suprême et douce et bienveillante flamme
Nous est due à cette heure...