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  • ... Tout logis est exil ; les villages champêtres,
    Sans portes et planchers, sans portes et fenêtres,
    Font une mine affreuse, ainsi que le corps mort
    Montre, en montrant les os, que quelqu'un lui fait tort.
    Les loups et les renards et les bêtes sauvages
    Tiennent place d'humains, possèdent les villages,
    Si bien qu'en même lieu où, en paix, on eut soin
    De...

  • Octobre m'a toujours fiché dans la détresse ;
    Les Usines, cent goulots fumant vers les ciels....
    Les poulardes s'engraissent
    Pour Noël.

    Oh ! qu'alors, tout bramant vers d'albes atavismes,
    Je fonds mille Icebergs vers les septentrions
    D'effarants mysticismes
    Des Sions !....

    Car les seins distingués se font toujours plus rares ;
    Le...

  • On dit : l'Express
    Pour Bénarès !

    La Basilique
    Des gens cosmiques !....

    Allons, chantons
    Le Grand Pardon !

    Allons, Tityres
    Des blancs martyres !

    Chantons: Nenni !
    A l'Infini,

    Hors des clôtures
    De la Nature !

    (Nous louerons Dieu,
    En temps et lieu.)

    Oh ! les beaux arbres
    En...

  • Vers les libellules
    D'un crêpe si blanc des baisers
    Qui frémissent de se poser,
    Venus de si loin, sur leurs bouts cicatrisés,
    Ces seins, déjà fondants, ondulent
    D'un air somnambule...

    Et cet air enlise
    Dans le défoncé des divans
    Rembourrés d'eiders dissolvants
    Le Cygne du Saint-Graal, qui rame en avant !
    Mais plus pâle qu'une banquise...

  • Je me souviens, - dis, rêvé ce bal blanc ?
    Une, en robe rose et les joues en feu,
    M'a tout ce soir-là dévoré des yeux,
    Des yeux impérieux et puis dolents,
    (Je vous demande un peu !)

    Car vrai, fort peu sur moi d'un en vedette,
    Ah ! pas plus ce soir-là d'ailleurs que d'autres,
    Peut-être un peu mon natif air d'apôtre,
    Empêcheur de danser en rond...

  • Oh ! quelle nuit d'étoiles, quelles saturnales !
    Oh ! mais des galas inconnus
    Dans les annales
    Sidérales !
    Bref, un Ciel absolument nu !

    Ô Loi du Rythme sans appel !
    Que le moindre Astre certifie
    Par son humble chorégraphie
    Mais nul spectateur éternel.

    Ah ! la Terre humanitaire
    N'en est pas moins terre-à-terre !
    Au...

  • (extrait, V)

    Ruisseau qui baignes cette plaine,
    Je te ressemble en bien des traits.
    Toujours même penchant t'entraîne :
    Le mien ne changera jamais.

    Tu fais éclore des fleurettes :
    J'en produis aussi quelquefois.
    Tu gazouilles sous ces coudrettes :
    De l'amour j'y chante les lois.

    Ton murmure flatteur et tendre
    Ne cause...