J'ay chanté le Combat, la Mort, la sepulture
Du Christ qu'on a comblé de torts injurieux
Je chante sa descente aux antres stygieux
Pour tirer noz ayeulx de leur noire closture.
Je chante (emerveillé) comme sans ouverture
De sa Tombe, il en sort vivant, victorieux,
Je chante son Triomphe : et l'effort glorieux
Dont il guinda là haut l'une et l'autre...
-
-
Mais quoi ! c'est trop chanté, il faut tourner les yeux
Éblouis de rayons dans le chemin des cieux.
C'est fait, Dieu vient régner, de toute prophétie
Se voit la période à ce point accomplie.
La terre ouvre son sein, du ventre des tombeaux
Naissent des enterrés les visages nouveaux :
Du pré, du bois, du champ, presque de toutes places
Sortent les corps...