• Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
    J'ai chaud extrême en endurant froidure :
    La vie m'est et trop molle et trop dure.
    J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

    Tout à un coup je ris et je larmoie,
    Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
    Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
    Tout en un coup je sèche et je verdoie.

    Ainsi Amour...

  • Je brûle avec mon âme et mon sang rougissant
    Cent amoureux sonnets donnés pour mon martyre,
    Si peu de mes langueurs qu'il m'est permis d'écrire
    Soupirant un Hécate, et mon mal gémissant.

    Pour ces justes raisons, j'ai observé les cent :
    A moins de cent taureaux on ne fait cesser l'ire
    De Diane en courroux, et Diane retire
    Cent ans hors de l'enfer...