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            Dalila, courtisane au front mystérieux,
            Aux mains de sortilège et de ruse, aux longs yeux
            Où luttaient le soleil, l’orage et la nuée,
            Rêvait :
                                « Je suis l’esclave et la prostituée,
            La fleur que l’on effeuille au festin du désir,
            La musique d’une heure et le chant d’un loisir...

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            L’ombre jetait vers toi des effluves d’angoisse :
            Le silence devint amoureux et troublant.
            J’entendis un soupir de pétales qu’on froisse,
            Puis, lys entre les lys, m’apparut ton corps blanc.

            J’eus soudain le mépris de ma lèvre grossière…
            Mon âme fit ce rêve attendri de poser
            Sur ta grâce où...

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            Sous un ciel ambigu, l’olivier et l’acanthe
            Mêlent subtilement leurs frissons bleus et verts,
            Et dans l’ombre fleurit, comme un songe pervers,
            L’harmonieux baiser de l’amante à l’amante.

            Les cheveux aux bruns roux d’automne et d’amarante
            Et les pâles cheveux plus blonds que les hivers
            ...