Printemps, par tes premiers beaux jours,
Où l’on s’en va avec la simple joie
D’aller, droit devant soi
Toujours,
Les champs semblent si doucement frémir à l’air
Qu’on les dirait vierges et clairs
Comme aux saisons les plus jeunes du monde.
Les fleurs bonnes, les eaux profondes
Et les mousses d’argent et d’or,...
Où sont les jours d’hiver pleins de calme infini
Dans la salle d’étude, aux carreaux blanc de givre ;
Et les grands abat-jour sur les lampes de cuivre
Comme autour d’une lune un halo d’or bruni.
Quel éveil dans nos cœurs quand le soir, en sourdine,
Chuchotait sa tristesse aux fentes des châssis
Et que, sur les bancs noirs pensivement assis,
...