• Ah ! c'est pas sa chair qui m'est tout,
    Et suis pas qu'un grand c?ur pour elle ;
    Non, c'est d'aller faire les fous
    Dans des histoires fraternelles !

    Oh ! vous m'entendez bien !
    Oh ! vous savez comme on y vient ;
    Oh ! vous savez parfaitement qu'il y a moyen,
    Et comme on s'y attelle.

    Lui défeuiller quel Tout je suis,
    Et que ses yeux,...

  • Eh bien oui, je l'ai chagrinée,
    Tout le long, le long de l'année ;
    Mais quoi ! s'en est-elle étonnée ?

    Absolus, drapés de layettes,
    Aux lunes de miel de l'Hymette,
    Nous avions par trop l'air vignette !

    Ma vitre pleure, adieu ! l'on bâille
    Vers les ciels couleur de limaille
    Où la Lune a ses funérailles.

    Je ne veux accuser nul...

  • Ah ! le divin attachement
    Que je nourris pour Cydalise,
    Maintenant qu'elle échappe aux prises
    De mon lunaire entendement !

    Vrai, je me ronge en des détresses,
    Parmi les fleurs de son terroir
    À seule fin de bien savoir
    Quelle est sa faculté-maîtresse !

    - C'est d'être la mienne, dis-tu ?
    Hélas ! tu sais bien que j'oppose
    Un...

  • Je ne suis qu'un viveur lunaire
    Qui fait des ronds dans les bassins,
    Et cela, sans autre dessein
    Que devenir un légendaire.

    Retroussant d'un air de défi
    Mes manches de mandarin pâle,
    J'arrondis ma bouche et - j'exhale
    Des conseils doux de Crucifix.

    Ah ! oui, devenir légendaire,
    Au seuil des siècles charlatans !
    Mais où sont les...

  • Quand reviendra l'automne,
    Cette saison si triste,
    Je vais m' la passer bonne,
    Au point de vue artiste.

    Car le vent, je l' connais,
    Il est de mes amis !
    Depuis que je suis né
    Il fait que j'en gémis...

    Et je connais la neige,
    Autant que ma chair même,
    Son froment me protège
    Contre les chairs que j'aime...

    Et comme je...

  • Ah ! la Lune, la Lune m'obsède...
    Croyez-vous qu'il y ait un remède ?

    Morte ? Se peut-il pas qu'elle dorme
    Grise de cosmiques chloroformes ?

    Rosace en tombale efflorescence
    De la Basilique du Silence,

    Tu persistes dans ton attitude,
    Quand je suffoque de solitude!

    Oui, oui, tu as la gorge bien faite ;
    Mais, si jamais je ne m'y...

  • Un chien perdu grelotte en abois à la Lune...
    Oh ! pourquoi ce sanglot quand nul ne l'a battu ?
    Et, nuits ! que partout la même Ame ! En est-il une
    Qui n'aboie à l'Exil ainsi qu'un chien perdu ?

    Non, non ; pas un caillou qui ne rêve un ménage,
    Pas un soir qui ne pleure : encore un aujourd'hui !
    Pas un Moi qui n'écume aux barreaux de sa cage
    Et n'...

  • Lune, Pape abortif à l'amiable, Pape
    Des Mormons pour l'art, dans la jalouse Paphos
    Où l'Etat tient gratis les fils de la soupape
    D'échappement des apoplectiques Cosmos !

    C'est toi, léger manuel d'instincts, toi qui circules,
    Glaçant, après les grandes averses, les oeufs
    Obtus de ces myriades d'animalcules
    Dont les simouns mettraient nos muqueuses en...

  • Tu dis que mon coeur est à jeun
    De quoi jouer tout seul son rôle,
    Et que mon regard ne t'enjôle
    Qu'avec des infinis d'emprunt !

    Et tu rêvais avoir affaire
    À quelque pauvre in-octavo...
    Hélas ! c'est vrai que mon cerveau
    S'est vu, des soirs, trois hémisphères.

    Mais va, l'oeillet de tes vingt ans,
    Je l'arrose aux plus belles âmes...

  • "Elle ne concevait pas qu'aimer fût l'ennemi d'aimer."
    Sainte-Beuve. Volupté.

    L'homme n'est pas méchant, ni la femme éphémère.
    Ah ! fous dont au casino battent les talons,
    Tout homme pleure un jour et toute femme est mère,
    Nous sommes tous filials, allons!
    Mais quoi! les Destins ont des partis-pris si tristes,
    Qui font que, les uns loin des autres, l'...