Avec la mort tu te maries
Sans le consentement des dieux ;
Mais le suicide est tricherie
Qui nous rend aux joueurs odieux,
De leur ciel nous fermant la porte.

Les morts que l’on n’attendait pas
Devant le ciel font les cent pas
Et leurs âmes sont...

Au fond du ciel, non de la mer,
Prise aux filets que tu tendis,
Si, pour des raisons qui m’échappent,
Tu m’en veux, ondine de l’air.
De t’offrir nue au paradis,
Ne vas emprunter une écharpe
A cet azur d’avril en...

Quand la demoiselle bien née,
Pivoine, ne veut rien savoir
...

Pas plus que montagnes de glace
La haine en ces lieux où tout fond
Ne saurait se faire une place.

Puits d'amour le puits peu profond
Où niche barbouillé de crème
Le mensonge, enfant trop gâté.

Troublent-ils le ciel de ce thé,
Les laiteux nuages...

Vénus non seulement me livre
Ses secrets, mais ceux de sa mère :
Jadis je regardais la mer
Comme regarderait les livres

Un enfant qui ne sait pas lire.
Vénus, sans l'aide d'une mère,
D'être venue aux cieux déments
Se vante. Il faut souffrir, déesse,...

Emprunte aux oiseaux leur auberge
Au feuillage d'ardoise tendre !
Loin des fatigues, ma cycliste,
Qui t'épanouis sur nos berges,
Future fleur comme Narcisse,

Tu sembles toi-même t'attendre !
Mais pour que nul gêneur ne vienne
Je nomme la Marne...

Vagues charmeuses ô peut-être votre essaim
Mouille le ramage des vieux oiseaux moqueurs
Es se moquent de nous qui perdîmes un coeur
Coeur d'or que l'océan veut garder en son sein

Faire entendre raison à des âmes pareilles
En vain vous gazouillez bijoux à ses...

Tu le sais, inimitable fraise des bois
Comme un charbon ardent aux doigts de qui te cueille :

Leçons et rires buissonniers
Ne se commandent pas.

Chez le chasseur qui la met en joue
L'automne pense-t-elle susciter l'émoi
Que nous mettent au coeur les...

Aurore, à nul des coeurs qui saignent,
Ne vas recommander l'école
Où buissonnière on nous enseigne
La douleur plutôt que les jeux.

Un jour, en mousse se déguise
L'espiègle Vénus, et son col
Marin fait le ciel orageux ;
Demain en maîtresse d'école,...

Nous à qui ne suffisaient pas nos deux mains
Pour presser vos grappes collines du Rhin
Comme d'un sein vierge on espère le lait
Aujourd'hui que nous n'avons plus soif
Une fée anonyme
Exauce le plus éphémère de nos souhaits
Elle nous change en ponts
Ivres...