VIEILLE HISTOIRE

Pygmalion avait conçu sa Galatée ;
En elle projetant son rêve intérieur,
Il la fit si vivante et parfaite en sa fleur,
Qu’il l’adora, l’ayant trop tendrement sculptée.

Pâle, à genoux, buvant cette blancheur lactée
...

Poet: Jean Lahor

 
Soyez grands, soyez forts, soyez victorieux ;
Soyez aimants, marchez des flammes dans les yeux.
Soleil, Dieu des clartés, Dieu bon qui les pénètres,
Verse-leur ton amour brûlant pour tous les êtres.
– Comme le Ciel bénit la Terre nuit et jour,
Homme, sur...

Poet: Jean Lahor

 
Ô mon âme, épervier d’Allah, d’un vol altier
Viens et monte, et planant sur l’univers entier,
Embrassant d’un regard toutes les créatures,
Les formes d’autrefois et les formes futures,
Ces apparitions, des visions d’un jour,
Qui font trembler les coeurs de...

Poet: Jean Lahor

Astre clair qui là-haut trembles au fond des cieux,
Quel est le nom, quelle est la forme de tes dieux ?
Des hommes sont-ils rois de tes troupeaux de bêtes ?
Lointaine étoile, as-tu tes héros, tes prophètes ?
Tes fous, tes criminels, et tes sombres damnés,
Ou tes...

Poet: Jean Lahor

Médite sur la fleur divine du lotus,
Cette image du monde,
Sur la fleur au cœur blanc, perçant comme Vénus
La...

Poet: Jean Lahor


...

Poet: Jean Lahor

La Mélencolia se tient sur une pierre,
Le visage en sa main, cependant que le soir,
Triste, comme elle, étend son ombre sur la terre
Et qu’au loin le soleil s’éteint dans un ciel noir.

Que bâtit-on près d’elle ? Est-ce un grand monastère
Pour une foi qui meurt, ou...

Poet: Jean Lahor

Dans une cage de bois blanc,
Où manquait l’espace à ses ailes,
On voyait un aigle vivant
Qui tenait closes ses prunelles ;

Au-dessus de lui murmuraient,
Roucoulaient, agitaient leurs têtes,
Deux colombes qui s’adoraient
Selon l’usage de ces bêtes.

...
Poet: Jean Lahor

Des enfants qui souffraient parce qu’ils étaient nés,
Des femmes qui mouraient pour les avoir fait naître,
Des hommes qui criaient comme font les damnés,
Et qui voulaient la mort afin de ne plus être ;

Des vieillards qui traînaient, — mornes, abandonnés,
Le néant...

Poet: Jean Lahor

Morne fatalité, Vieillesse, horreur des yeux,
O Vieillesse, ironie amère dont les Dieux
Se plaisent à railler le néant que nous sommes,
Toi par qui les plus beaux et les meilleurs des hommes
Sont déchus, dégradés, sont tout chargés de maux,
Et courbés vers le sol...

Poet: Jean Lahor