Pour mon père.
Le soir, quand la pensée ouvre grande son aile
Et prend à l’horizon un essor incertain,
J’ai souvent tressailli de pitié fraternelle,
En songeant aux damnés de l’enfer africain.
Deux à deux, à pas lents, sous leurs charges d’ivoire
Courbant leurs dos meurtris, ils vont silencieux.
Le sang de tons vermeils marque...