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    Ô toi que l’univers adore,
    Ô toi que maudit l’univers,
    Fortune, dont la main, du couchant à l’aurore,
    Dispense les lauriers, les sceptres et les fers,
    Ton aveugle courroux nous garde-t-il encore
    Des triomphes et des revers ?

    Nos malheurs trop fameux proclament ta puissance ;
    Tes jeux furent sanglans dans notre belle France :
    Le peuple...

  • Jà n'est besoin que plus je me soucie
    Si le jour faut, ou que vienne la nuit,
    Nuit hivernale, et sans Lune obscurcie :
    Car tout cela certes rien ne me nuit,
    Puisque mon Jour par clarté adoucie
    M'éclaire toute, et tant, qu'à la minuit
    En mon esprit me fait apercevoir
    Ce que mes yeux ne surent oncques voir.

    (Rymes VIII)