• Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
    Tandis que des enfants s’amusent au parterre ;
    Et par l’oiseau blessé qui ne sait pas comment
    Son aile tout à coup s’ensanglante et descend
    Par la soif et la faim et le délire ardent :
    Je vous salue, Marie.

    Par les gosses battus par l’ivrogne qui rentre,
    Par l’âne qui reçoit des coups de pied au ventre...

  • Quand le poëte passe en l’avril de sa vie,
    Il cueille avec amour les fleurs de son chemin,
    La grappe du lilas, l’étoile du jasmin,
    Le doux myosotis dont son âme est ravie.

    Tantôt c’est pour Ninon, tantôt c’est pour Sylvie ;
    Pour orner le corsage ou pour fleurir la main ;
    — Souvenirs de la veille — espoir du lendemain,
    O poëtes, cueillez ! le ciel vous...