• Au pied d'un crucifix, une tête de mort,
    Ou de morte plutôt, lui déclare son sort,
    Y voyant, sur son front, ces paroles écrites,
    Qu'avec elle, lecteur, il faut que tu médites :
    " Dans les trous de mes yeux, et sur ce crâne ras,
    Vois comme je suis morte, et comme tu mourras.
    J'avais eu, comme toi, la chevelure blonde,
    Les brillants de mes yeux...

  • La voici donc recluse en cette grotte sombre,
    Comme les morts du siècle ensevelis dans l'ombre,
    N'y voyant rien du tout des yeux de son esprit,
    Que l'amour et la mort de son cher Jésus-Christ.
    Ils lui servent tous deux comme d'un double livre,
    Dont l'un la fait mourir, et l'autre la fait vivre ;
    Considérant toujours sur ce portrait divers
    Ou le beau de...

  • Doux ruisseaux coulez sans violence,
    Rossignols modérez votre voix ;
    Taisez-vous, Zéphyrs, faites silence,
    C'est Iris qui chante dans ces bois.

    Je l'entends et mon coeur qu'elle attire
    La connaît à ses divins accents,
    Aux transports que sa douceur m'inspire,
    Mais bien mieux aux peines que je sens.

    Que ses yeux ont d'attraits et de...

  • Estimez-vous cette carte nouvelle
    Qui veut de Tendre apprendre le chemin ?
    Pour adoucir une beauté cruelle
    Je m'en servais encore ce matin.
    Mais, croyez-moi, ce n'est que bagatelle.
    Ces longs détours n'ont souvent point de fin,
    Le grand chemin et le plus sûr de tous,
    C'est par Bijoux.

    Sur cette carte on marque un certain fleuve,
    Le...

  • Aux larmes, Le Vayer, laisse tes yeux ouverts :
    Ton deuil est raisonnable, encor qu'il soit extrême ;
    Et, lorsque pour toujours on perd ce que tu perds,
    La Sagesse, crois-moi, peut pleurer elle-même.

    On se propose à tort cent préceptes divers
    Pour vouloir, d'un oeil sec, voir mourir ce qu'on aime ;
    L'effort en est barbare aux yeux de l'univers
    Et c'...

  • Souffrez qu'Amour cette nuit vous réveille ;
    Par mes soupirs laissez-vous enflammer ;
    Vous dormez trop, adorable merveille,
    Car c'est dormir que de ne point aimer.

    Ne craignez rien ; dans l'amoureux empire
    Le mal n'est pas si grand que l'on le fait
    Et, lorsqu'on aime et que le coeur soupire,
    Son propre mal souvent le satisfait.

    Le mal d...

  • après avoir été honoré d'une pension de Sa Majesté.

    Votre paresse enfin me scandalise,
    Ma Muse ; obéissez-moi :
    Il faut ce matin, sans remise,
    Aller au lever du Roi.
    Vous savez bien pourquoi
    Et ce vous est une honte
    De n'avoir pas été plus prompte
    A le remercier de ces fameux bienfaits ;
    Mais il vaut mieux tard que jamais.
    Faites donc...

  • Ce sont faits inouïs, GRAND ROI, que tes victoires !
    L'avenir aura peine à les bien concevoir ;
    Et de nos vieux héros les pompeuses histoires
    Ne nous ont point chanté ce que tu nous fais voir.

    Quoi ! presque au même instant qu'on te l'a vu résoudre,
    Voir toute une province unie à tes États !
    Les rapides torrents et les vents et la foudre
    Vont-ils,...

  • Que vous m'embarrassez avec votre ............. grenouille,
    Qui traîne à ses talons le doux mot d'........... Hypocras!
    Je hais des bouts-rimés le puéril ................. fatras,
    Et tiens qu'il vaudrait mieux filer une ....... quenouille.

    La gloire du bel air n'a rien qui me .......... chatouille;
    Vous m'assommez l'esprit avec un gros ............ plâtras;...

  • Ci-gît qu'on aima comme quatre,
    Qui n'eut ni force ni vertu,
    Et qui fut soldat sans se battre,
    Et poète sans être battu.