• Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
    L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
    Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
    Que ne recueille pas de cinéraire amphore

    Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
    Aboli bibelot d’inanité sonore,
    (Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
    Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)

    ...

  • Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
    L’Angoisse ce minuit, soutient, lampadophore,
    Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
    Que ne recueille pas de cinéraire amphore

    Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
    Aboli bibelot d’inanité sonore,
    (Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
    Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)

    ...

  • Si tu veux nous nous aimerons
    Avec tes lèvres sans le dire
    Cette rose ne l’interromps
    Qu’à verser un silence pire

    Jamais de chants ne lancent prompts
    Le scintillement du sourire
    Si tu veux nous nous aimerons
    Avec tes lèvres sans le dire

    Muet muet entre les ronds
    Sylphe dans la pourpre d’empire
    Un baiser flambant se déchire
    ...

  • Le silence déjà funèbre d’une moire
    Dispose plus qu’un pli seul sur le mobilier
    Que doit un tassement du principal pilier
    Précipiter avec le manque de mémoire.

    Notre si vieil ébat triomphal du grimoire,
    Hiéroglyphes dont s’exalte le millier
    A propager de l’aile un frisson familier !
    Enfouissez-le moi plutôt dans une armoire.

    Du souriant fracas...

  • Le silence déja funèbre d’une moire
    Dispose plus qu’un pli seul sur le mobilier
    Que doit un tassement du principal pilier
    Précipiter avec le manque de mémoire.

    Notre si vieil ébat triomphal du grimoire,
    Hiéroglyphes dont s’exalte le millier
    À propager de l’aile un frisson familier !
    Enfouissez-le-moi plutôt dans une armoire.

    Du souriant fracas...

  • Phébus à la perruque rousse
    De qui les lames de vermeil,
    Ô faunes ivres dans la mousse,
    Provoquaient votre lourd sommeil.

    Le bretteur aux fières tournures
    Dont le brocart était d’ors fins,
    Et qui par ses égratignures
    Saignait la pourpre des raisins.

    Ce n’est plus qu’un Guritan chauve
    Qui, dans son ciel froid verrouillé,
    Le long de...

  • Cependant que la cloche éveille sa voix claire
    À l’air pur et limpide et profond du matin
    Et passe sur l’enfant qui jette pour lui plaire
    Un angelus parmi la lavande et le thym,

    Le sonneur effleuré par l’oiseau qu’il éclaire,
    Chevauchant tristement en geignant du latin
    Sur la pierre qui tend la corde séculaire,
    N’entend descendre à lui qu’un tintement...

  • Cependant que la cloche éveille sa voix claire
    À l’air pur et limpide et profond du matin
    Et passe sur l’enfant qui jette pour lui plaire
    Un angelus parmi la lavande et le thym.

    Le sonneur effleuré par l’oiseau qu’il éclaire,
    Chevauchant tristement en geignant du latin
    Sur la pierre qui tend la corde séculaire,
    N’entend descendre à lui qu’un tintement...

  • Cependant que la cloche enivre sa voix claire
    De l’air plein de rosée et jeune du matin
    Et fait à la faucheuse entonner, pour lui plaire,
    Un Angelus qui sent la lavande et le thym ;

    Le sonneur essouflé, qu’un cierge pâle éclaire,
    Chevauchant tristement en geignant du latin,
    Sur la pierre qui tend la corde séculaire,
    N’entend descendre à lui qu...

  • Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur,
    Un automne jonché de taches de rousseur
    Et vers le ciel errant de ton œil angélique
    Monte, comme dans un jardin mélancolique,
    Fidèle, un blanc jet d’eau soupire vers l’Azur !
    — Vers l’Azur attendri d’Octobre pâle et pur
    Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie
    Et laisse, sur l’eau morte où la fauve...