Heureux verger, tout tendu à parfaire de tous ses fruits les innombrables plans, et qui sait bien son instinct séculaire plier à la jeunesse d'un instant.
Quel beau travail, quel ordre que le tien ! Qui tant insiste dans les branches torses, mais qui enfin...
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Je ne veux qu'une seule leçon, c'est la tienne, fontaine, qui en toi-même retombes, - celle des eaux risquées auxquelles incombe ce céleste retour vers la vie terrienne.
Autant que ton multiple murmure rien ne saurait me servir d'exemple ; toi, ô colonne...
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Ô toi, centre du jeu où l'on perd quand on gagne ; célèbre comme Charlemagne, roi, empereur et Dieu, -
tu es aussi le mendiant en pitoyable posture, et c'est ta multiple figure qui te rend puissant. -
Tout ceci serait pour le mieux ; ...
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Il suffit que, sur un balcon ou dans l'encadrement d'une fenêtre, une femme hésite ..., pour être celle que nous perdons en l'ayant vue apparaître.
Et si elle lève les bras pour nouer ses cheveux, tendre vase : combien notre perte par là gagne...
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Doux pâtre qui survit tendrement à son rôle avec sur son épaule un débris de brebis. Doux pâtre qui survit en ivoire jaunâtre à son jeu de pâtre. Ton troupeau aboli autant que toi dure dans la lente mélancolie de ton assistante figure ...
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J'ai une telle conscience de ton être, rose complète, que mon consentement te confond avec mon coeur en fête.
Je te respire comme si tu étais, rose, toute la vie, et je me sens l'ami parfait d'une telle amie.
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Comment encore reconnaître ce que fut la douce vie ? En contemplant peut-être dans ma paume l'imagerie
de ces lignes et de ces rides que l'on entretient en fermant sur le vide cette main de rien.
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Tu me proposes, fenêtre étrange, d'attendre ; déjà presque bouge ton rideau beige. Devrais-je, ô fenêtre, à ton invite me rendre ? Ou me défendre, fenêtre ? Qui attendrais-je ?
Ne suis-je intact, avec cette vie qui écoute, avec ce coeur tout plein que la perte...
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Vois-tu venir sur le chemin la lente, l'heureuse, celle que l'on envie, la promeneuse ? Au tournant de la route il faudrait qu'elle soit saluée par de beaux messieurs d'autrefois.
Sous son ombrelle, avec une grâce passive, elle exploite la tendre alternative :...
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L'aurai-je exprimé, avant de m'en aller, ce coeur qui, tourmenté, consent à être ? Étonnement sans fin, qui fus mon maître, jusqu'à la fin t'aurai-je imité ?
Mais tout surpasse comme un jour d'été le tendre geste qui trop tard admire ; dans nos paroles...
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