O toi qui m'apparus dans ce désert du monde,
Habitante du ciel, passagère en ces lieux !
O toi qui fis briller dans cette nuit profonde
Un rayon d'amour à mes yeux ;
A mes yeux étonnés montre-toi tout entière,
Dis-moi quel est ton nom, ton pays, ton destin.
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... J'ai vécu ; c'est-à-dire à moi-même inconnu |
... Et l'astre qui tombait de nuage en nuage, |
Versez du sang ! frappez encore ! |
O néant ! ô seul Dieu que je puisse comprendre ! |
Aux bords de ton lac enchanté, |
La coupe de mes jours s'est brisée encor pleine ; |
Heureux l'oeil éclairé de ce jour sans nuage |
Pourquoi de tes regards percer ainsi mon âme ? |
Le soir ramène le silence. |