Si je veux abuser mon cœur
D’une autre image que la sienne,
Peu à peu, tristement moqueur,
Il retrace l’image ancienne.

C’est un pêle-mêle inouï,
Où tous les traits viennent se fondre,
Et le fantôme évanoui
Ressuscite pour me répondre.

Je vois...

Le front a des blancheurs mates de cire vierge,
Car il est ignorant des choses du Malin,
Et l’âme transparaît sous la robe de lin
Comme à travers l’albâtre une flamme de cierge.

Le pied, chaussé de vair, de l’arabesque émerge,
Et la nuque, appuyée au nimbe d’argent...