Quand l’émeute hurla dans nos faubourgs malades,
Quand le peuple, pour voir s’en aller le vieux roi,
Stupide, escalada les hautes barricades,
Ce jour-là je songeais à toi !

À toi, dont...

 
On croirait que les Muses se sont retirées pour jamais,
qu’Apollon se reviendra plus, tant ils semblent sourds à la voix
du poète.
VIDA , traduction de Le Batteux , ch. 2.

Heureux qui, dans l’essor d’une verve facile,
Soumet à ses...

Poet: Amable Tastu

 

Le jour où cet époux, comme un vendangeur ivre,
Dans son humble maison t'entraîna par la main,
Je m'assis à la table où Dieu vous menait vivre,
Et le vin de l'ivresse arrosa notre pain.

La nature servait cette amoureuse agape ;
Tout était miel et lait,...

 

Sur ton front brun comme la nuit,
Maître, aucun fil d’argent ne luit,
Et nul Décembre sacrilège,
         Ne met sa neige.

Pourtant, dans ton labeur sacré,
Tu te vois déjà vénéré,
Ô génie immense et tranquille,
         Comme un Eschyle.

...

Comptons-nous ! il n’est plus permis d’être en arrière !
Comptons-nous ! ce temps sombre a besoin de lumière !
Ceux qui sont nés les chefs, les maîtres, les premiers,
Doivent secours au faible, aide et force aux derniers.
Nous vaincrons ! la justice est immortelle et sûre...

 
Sur un trône plus haut encor, viens te placer ;
Tu l’avais dit : Ton sceptre, ô Victor, c’est ta lyre.
Ces insensés pourtant, quel était leur délire !
Avaient cru que son poids te dût sitôt lasser !

Quoi ! sur ton char de gloire en te voyant passer,
Par cet...

 
Yet there are souls, proud Bard, who feel thee not,
Bounded and blind with but a single thought ;
Who'd tear the laurels from thine honoured brow,
And force us grovelling to their gods to bow;
...

Dors, Maître, dans la paix de ta gloire ! Repose,
Cerveau prodigieux, d’où, pendant soixante ans,
Jaillit l’éruption des concerts éclatants !
Va ! La mort vénérable est ton apothéose :
Ton Esprit immortel chante à travers les temps.
Pour planer à jamais dans la Vie...

 
I

QUATRE-VINGTS ans déjà, qu’au ciel de la Patrie,
Ployante sous le joug et par le fer meurtrie.
Un astre se leva, pâlissant les flambeaux,
Comme fait le matin les lampes des tombeaux.

Comme une rose teinte au sang de la victoire,
A l’horizon brumeux...

Nul parmi vos flatteurs d’aujourd’hui n’a connu
Mieux que moi la fierté d’admirer votre gloire :
Votre nom m’enivrait comme un nom de victoire,
Votre œuvre, je l’aimais d’un amour ingénu.

Depuis, la Vérité m’a mis le monde à nu.
J’aime Dieu, son Église, et ma vie...