O patrie ! ô doux nom que l’exil fait comprendre !
(C. DELAVIGNE.)

Le rivage natal est un si doux lien !
Pourquoi si tout ici surpasse notre envie
De relais en relais tourmenter une vie ?
      Pourquoi changer quand on est bien ?
(MÉRV...

 
L’horizon, cette patrie des âmes inquiètes !
(G. Sand.)

Aiglons aventureux, dans l’espace égarés,
Nous irons gravitant vers les climats sacrés,
Abattant notre vol de l’abîme des nues :
Nous les visiterons ces terres inconnues,
De notre...

 
Oublions ! oublions ! quand la jeunesse est morte,
Laissons-nous emporter par le vent qui l’emporte.
(V. HUGO.)

Sur la vieille cité quand un lourd brouillard pèse,
Oh ! que de fois, ami,
L’imagination, sous le tiède mélèze,
Me ramène...

 
Oh ! choisir une femme et créer autour d’elle
Tout un monde enchanté
Et vouloir seulement, pour la faire immortelle,
Une immortalité !
(A. de Latour.)

Oh ! puisque pour toujours, enfin, j’ai renoncé
A ce rêve d’amour qui m’a longtemps...

 
Oh ! lorsque le matin paraît la jeune fille,
A travers les buissons, sous sa rouge mantille,
Quand sa voix retentit au delà du vieux pont,
D’où vient donc qu’en ton cœur un écho lui répond ?
Oh ! d’où vient ? Est-ce amour ou bien amitié sainte ?
Pourquoi...

 
Fortunate senex !
(VIRGILE.)

Dives opum variarum.
(VIRGILE.)

O fortuné vieillard ton sort me fait envie [1] !
Que ne puis-je, imitant ta solitaire vie,
Comme toi...

 
« I love not man the less but nature more ! »
(BYRON.)

Oh ! non, vous vous trompez, la solitude est sainte !
Votre fils est heureux sous l’arbre de l’enceinte,
Quand il entend le chant de nos rouges moqueurs,
Harmonie enivrante et faite pour...

 
Près d’une femme, en proie à l’amoureux délire,
Le poëte est muet, il se tait et soupire.
De mille émotions à la fois oppressé,
Il veut poursuivre en vain un rhythme commencé ;
Pour calmer de son cœur l’ardente frénésie,
Il appelle, il évoque en vain la...

 
Oh ! that the desert were my dwelling place
With one fair spirit for my minister,
That I might all forget the human race,
And hating no one, love but only her !
(BYRON.)

Que vous ai-je donc fait, ô mes jeunes années,
Pour m’avoir fui si...

 
Flumina amem silvasque inglorius !
(VIRGILE.)

Oui, je suis un rêveur ! j’aime comme Virgile
A vivre inglorieux,
Près d’un ruisseau sans nom qui reflète tranquille
Le vif azur des cieux ;

Oui, je suis un rêveur ! ainsi que Lamartine,...