Rubens
Ton art énorme est tel qu’un débordant jardin
— Feuillages d’or, buissons en sang, taillis de flamme —
D’où surgissent, d’entre les fleurs rouges, tes femmes
Tendant leur corps massif vers les désirs soudains
Et s’exaltant et se...
Ton art énorme est tel qu’un débordant jardin
— Feuillages d’or, buissons en sang, taillis de flamme —
D’où surgissent, d’entre les fleurs rouges, tes femmes
Tendant leur corps massif vers les désirs soudains
Et s’exaltant et se...
Et seul, n’ayant foi qu’en lui-même
Puisque son Dieu songeait en lui,
Il s’en était venu, par le chemin fortuit,
Vers les pays rugueux et les océans blêmes.
Transversale forêt dont le soleil levant
Avait peine à...
L’âme du Téméraire était une forêt
Pleine d’arbres géants et de fourrés secrets
Où se croisaient de grands chemins tracés sans règles ;
Mais par dessus volaient, jusqu’au soleil, les aigles.
L’impatience éperonnait sa volonté ;
Il fermentait d’orgueil et d’intrépidité.
Le monde, il l’eût voulu tailler, à coups de glaive,
D’après l’image en or que lui...
L’or migrateur qui passe où s’exalte la force
Avait choisi jadis, en son vol arrogant,
Pour double colombier glorieux, Bruge et Gand,
Dont les beffrois dressaient, au grand soleil, leurs torses.
Les deux cités dardaient un pouvoir inégal,
Mais un égal orgueil vers l’avenir splendide,
Comme les deux Van Eyck — vastes cerveaux candides —
Dressaient d’un...
À qui vous regardait baller, de large en long,
Baller au vent, sur la montagne des Sablons,
À qui, de loin, vous regardait,...