Mères, quand vos enfants font jouer sous leurs doigts
Leur sabre de fer-blanc ou leur fusil de bois ;
Quand ils s’en vont traînant au bout d’une ficelle,
Sur un affût boiteux, un canon qui chancelle ;
Lorsqu’ils font manœuvrer leurs fantassins de plomb,
Puis massacrent gaiement l’innocent bataillon ;
Lorsqu’ils se font entre eux des guerres de pygmées,...
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Mères, ne battez pas vos enfants ; laissez-les
Courir dans la demeure indulgente, et poursuivre
Cet idéal de bruit qui les grise, et qui livre
Aux caprices du vent leurs cheveux débouclés.Aux portes de leurs cœurs ne brisez pas les clés !…
S’étourdir, trébucher, salir, pour eux c’est vivre ;
Car parmi ces rieurs plus d’un est encore ivre
Du...