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Le prince d’autre-part, en ce cruel malheur,
Est accablé d’ennuis, et saisi de douleur.
Aurele, par des mots pleins d’innocente audace,
Pensant le consoler, le pique et l’embarrasse ;
Et d’un cuisant soucy chacun d’eux devoré,
De l’autre, en soupirant, croit l’...

 
Les troupes des françois, du Rhein victorieuses,
Attendoient leur grand roy, riches et glorieuses,
Où la Meuse et la Marne, encor foibles ruisseaux,
Humectent les vallons, de leurs naissantes eaux.
Et dé-ja paroissoit la brigade avancée,
Sur la rive d’un...

 
Clotilde cependant, l’amante infortunée,
Du celeste secours n’est pas abandonnée.
La vierge qui conceût, qui des vierges a soin,
La regarde du ciel en ce pressant besoin ;
Et voulant reprimer l’infernale insolence,
De son fils va pour elle implorer l’...

 
Le monarque goustoit, dans les champs delectables,
Pres d’un visage feint, des douceurs veritables ;
Et sa raison plongée en l’erreur de ses sens,
Chargeoit son pur amour de crimes innocens.
Albione languit dans sa peine amoureuse :
Est dans les bras du...

 
A peine douze fois l’astre qui fait les jours
Sur la terre et sous l’onde eut achevé son cours,
Qu’il s’épand dans Vienne une prompte nouvelle,
Qu’une ambassade arrive en pompe solemnelle.
Soudain le sage Aurele, et le brave Lisois,
Font admirer leur troupe...

 
Aurele à differer ne peut plus consentir ;
S’irrite avec Lisois ; menace de partir ;
Joint la fierté pressante à sa prudente addresse.
Irier enfin demande à la sage princesse,
Si le royal serment de reverer la croix,
Suffit pour l’engager aux conjugales loix...

 
Dans les bras de Clovis Yoland se debat :
Fait mille vains efforts : de ses poings le combat :
Enfin du fort coursier prend la bride, et la serre.
Il se cabre ; et tous deux ils tombent sur la terre.
Le monarque dispos se releve soudain.
Yoland fait le mesme...

 
Pour le don precieux que par toy Dieu m’envoye,
Je dois bien, respond-il, te donner cette joye :
Et puis que ce lieu frais nous preste un doux repos,
Je pourray de plus loin reprendre mon propos.
Dans le dernier combat, qui d’une haute gloire
Honora...

 
Le sensible guerrier, au triste souvenir,
Pousse encor des soupirs qu’il ne peut retenir ;
Et le saint solitaire accompagne ses larmes.
Mais les brillans rayons de ces celestes armes,
Portent, pour leur secours, tant de joye en leur cœur,
Qu’ils allegent...