Plus charmante qu'Omphale et plus que Déjanire,
Philis en se jouant pirouette un fuseau,
Mais un fuseau d'ébène, aussi riche que beau,
Mais d'un air si galant qu'on ne le saurait dire.

Il tourne, il se grossit ; de celui qu'elle tire
Il descend ; il remonte et...

Enfin la belle Aurore, a tant versé de pleurs,
Que l'aimable Printemps nous fait revoir ses charmes ;
Il peint en sa faveur, les herbes et les fleurs,
Et tout ce riche Émail, est l'effet de ses larmes.

Cibèle que l'Hiver accablait de douleurs,
Et qui souffrait...

Environné de feux, et couvert de lumière,
Tu sors de l'Océan, Astre de l'Univers ;
Et des premiers rayons, de ta clarté première,
Tu m'échauffes l'esprit, et m'inspires ces Vers.

Tu brilles de splendeur ; tu brûles toutes choses ;
Les Vallons les plus frais, en...

Ô Saison bienfaisante, aimable et douce Automne,
Toi que le Soleil voit d'un regard tempéré ;
Toi qui par les présents, que ta faveur nous donne,
Fais arriver un bien, qu'on a tant espéré.

Ce riche amas de fruits, dont ton front se couronne,
Rend par tous nos...

Les vents, même les vents, qu'on entend respirer,
Et parmi ces rochers, et parmi ces ombrages,
Eux qui me font aimer ces aimables rivages,
Ont appris de Pétrarque à si bien soupirer.

Les flots, même les flots, qu'on entend murmurer
Avec tant de douceur, dans...

Esprits de plume et d'air, démons de l'inconstance,
Qui ne trouvez jamais chez moi de résistance,
Que je vous dois de voeux pour m'avoir fait savoir
Que Philis, comme moi, cède à votre pouvoir !
Nous vivons désormais francs de toute querelle,
Chacun de nous suivra...

Aimez ou n'aimez pas, changez, soyez fidèle,
Tout cela pour Philis est fort indifférent ;
Comme votre conquête a peu touché la belle,
Elle perd votre coeur ainsi qu'elle le prend.

L'on ne peut la nommer ni douce ni cruelle,
Son insensible esprit ne combat ni se...

Quoi, les Dieux meurent donc ! Et tant de rares choses
N'ont pu sauver Procris de l'effroi du tombeau !
Sa noirceur éteignant ce lumineux flambeau,
Nous en voyons l'effet, sans en savoir les causes.

Lugubres changements, tristes métamorphoses,
Que nous avait...

Vous faites trop de bruit, Zéphire, taisez-vous,
Pour ne pas éveiller la belle qui repose ;
Ruisseau qui murmurez, évitez les cailloux,
Et si le vent se tait, faites la même chose.

Mon coeur sans respirer, regardons à genoux
Sa bouche de corail, qui n'est qu'à...

Elle aime, et n'aime plus, et puis elle aime encore,
La volage beauté que je sers constamment :
L'on voit ma fermeté ; l'on voit son changement ;
Et nous aurions besoin, elle et moi, d'ellébore.

Cent fois elle brûla du feu qui me dévore ;
Cent fois elle éteignit...