• Au temps de la mort des marjolaines,
    Alors que bourdonne ton léger
    Rouet, tu me fais, les soirs, songer
    A tes aïeules les châtelaines.

    Tes doigts sont fluets comme les leurs
    Qui dévidaient les fuseaux fragiles.
    Que files-tu, soeur, en ces vigiles,
    Où tu chantes d'heurs et de malheurs ?

    Seraient-ce des linceuls pour tes rêves
    D'amour,...

  • Je suis ce roi des anciens temps
    Dont la cité dort sous la mer
    Aux chocs sourds des cloches de fer
    Qui sonnèrent trop de printemps.

    Je crois savoir des noms de reines
    Défuntes depuis tant d'années,
    Ô mon âme ! et des fleurs fanées
    Semblent tomber des nuits sereines.

    Les vaisseaux lourds de mon trésor
    Ont tous sombré je ne sais où,
    ...