• Par l’arc-en-ciel sur l’averse des roses blanches
    Par le jeune frisson qui court de branche en branche
    Et qui a fait fleurir la tige de Jessé ;
    Par les Annonciations riant dans les rosées
    Et par les cils baissés des graves fiancées :
    Je vous salue, Marie.

    Par l’exaltation de votre humilité
    et par la joie du cœur des humbles visités ;
    par le...

  • O vous ! dont le coursier rapide
    Aux piétons inspire l'effroi,
    Modérez sa course homicide ;
    Monsieur, de grâce, écoutez-moi ; (bis.)
    Sachez qu'au temps de votre enfance,
    De grand cœur j'ai souscrit pour vous :
    Mais vous nagez dans l'abondance :
    Veuillez me rendre mes vingt sous. (bis.)

    Votre père, aux bords de la Loire,
    ...

  • Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta maison,
    Sans craindre que ma chair, vouée aux oeuvres viles,
    Apporte le relent de luxure des villes
    A la candeur des jupes d'ombre en oraison ?

    Je songe à d'autres jupes d'ombre qui sont douces
    Pour endormir l'effroi des poètes malades,
    A des doigts alourdis d'anneaux aux pierres troubles,
    Troubles comme des...

  • Ah ! Seigneur, Dieu des coeurs robustes, répondez !
    Quel est ce temps de doute où l'homme joue aux dés
    Ses croyances, l'amour et le rêve et la gloire ?
    Il est tard ; que faut-il aimer, que faut-il croire ?
    Vacillants et plaintifs comme un peuple de joncs,
    Sous le ciel triste et nu nous vous interrogeons ;
    Notre âme sèche a soif d'une sève nouvelle.
    ...